Les Poils à Gratter de l’Enquiquineur pour la semaine du 3 octobre 2016

Il n’épargne personne cette semaine l’Enquiquineur… Même pas les Russes… Et il passe à la moulinette le Sheraton de Bruxelles, les illuminés machistes (sic) et se tape même l’éditeur de Pagtour sur son analyse « bisounours » de l’avenir (en coupe déjà réglée) de Brussels Airlines… Il n’a pas peur, l’Enquiquineur ! Il va finir par se faire virer…

Dans Air Journal du 3/10

Aeroflot récompensée aux Business Traveller Awards

Je dois avouer qu’il y a bien 40 ans que je n’ai plus volé sur un avion d’Aeroflot, une époque où la business class était à l’arrière de la cabine. C’était pas terrible. Si j’en crois notre ami David Sprecher, le meilleur catering chaud d’Europe y est servi. Mais David est très malin : il est élogieux envers toutes les compagnies sur lesquelles il peut voler à bon prix. Et il admet que le sourire n’est pas le point fort des hôtesses russes. Alors comment explique cet Award ? Il faut lire un peu plus loin : « C’est la première fois que la Russie accueille la cérémonie de remise des Business Traveller Awards »… Ben tiens ! Voilà qu’on comprend mieux… Les Business Awards, c’est avant tout un business.

Dans DéplacementsPro du 4/10

Entreprises : attention aux offres collaboratives, le fisc veille

En France, pour le moment, rien n’oblige un loueur de chambre par exemple à déclarer les revenus qu’il tire de cette économie dite collaborative. L’État veut naturellement changer cela. Mais peut-être ne le fera-t-il pas… : « à la veille d’élections importantes en France, le projet ne devrait pourtant pas passer en l’état, même en catimini, pour éviter de faire des vagues dans l’opinion. » On croit rêver ! Ce n’est quand même pas l’opinion qui loge à bon marché. On va donner raison aux doubles profiteurs ! Ils profitent d’un revenu au noir, et en même temps des avantages donnés par l’État : les routes, les écoles, les hôpitaux, les homes, etc., qui va les financer ? Cette économie des tricheurs est juste écœurante.

Dans Express.be du 4/10

Le Sheraton de Bruxelles sollicite la protection du tribunal de commerce

C’est passé inaperçu ; cela vient de Bruzz.be qui tiendrait cette information d’une source fiable.

Il est évident que le plus grand hôtel de Belgique a du mal, après les attentats, à l’instar de toute la destination. Pas facile de remplir 500 chambres, certes vastes, mais passées de mode comme toute cette tour, d’ailleurs. Selon un représentant syndical, « l’hôtel n’a pas encore sollicité de restructuration ou de faillite. C’est un moment dur à passer, mais les salaires ont toujours été payés. » Là où ça devient drôle, c’est dans cette formule propre à tous les hôteliers de la ville et qui en devient risible : « L’hôtel fonctionne un peu mieux que les autres à Bruxelles ». Donc tous les autres sont en faillite ?

Dans DeplacementsPro du 7/10

Transport aérien: un logiciel pour séparer les hommes des femmes

Mais jusqu’où ira-t-on dans la lâcheté pour plaire à quelques illuminés machistes ? Il s’agit dans ce cas de « deux moines pakistanais » qui ont refusé qu’une femme soit assise à côté d’eux. Et l’équipage a même accepté d’envoyer un steward plutôt qu’une hôtesse pour les servir ! 

Notez que la discrimination va dans tous les sens : une mère de famille refuse d’être assise à côté « d’un arabe » par peur pour ses enfants. Une autre fois, c’est un fonctionnaire américain qui refusait d’être assis à côté d’un prêtre. Un très jeune fonctionnaire, peut-être ?

Je me souviens d’un passager en business vers Chicago qui refusait d’être assis à côté de deux bonzes en draps de lit oranges, rasés et pieds nus. On se demande d’ailleurs comment ces hommes de pauvreté se paient des billets long-courriers en business. Miracle de la prière ?

De la part des compagnies, c’est de l’opportunisme commercial, mais est-ce bien rentable à la longue ? Si aucune d’elles n’accédait à ce chantage, les passagers mal embouchés n’auraient d’autre choix que de faire la traversée des océans à la nage. Et même pas sûr que les requins en voudraient pour leur dîner.

Dans Pagtour N° 2594

Croisière aérienne en Europe chez Oetker

Avion (très) privé, escales à Londres (The Lanesborough), Baden-Baden (Brenners Park Hotel & Spa), Lombardie et Milan, Antibes (Cap-Eden-Roc), Provence et Bourgogne, et finalement Paris (Bristol Paris). Il paraît que l’organisateur « a été choisi pour orchestrer avec talent, malice, et élégance cette expérience unique, réservée aux épicuriens comme aux curieux ». Et aux riches, accessoirement ? La malice, c’est sans doute qu’on ne servira que les pizzas du Dr.

Dans le même

Brussels Airlines: un autre scénario est possible!

Ah ! il a l’air malin, l’éditeur de Pagtour, quand, dès le lendemain, on lit dans Trends-Tendances du 6/10

« Brussels Airlines » va disparaître »

Alors qui aura raison, qui aura tort ? Il faut parfois être très prudent, un titre est souvent un raccourci provocateur, mais il faut tout lire : « Ce sera une seule marque, avec un élément belge, pour la compagnie et pour tous ses vols », a expliqué le CEO de Lufthansa. « Avec tous ses ingrédients, on construira quelque chose en 2017 et le management belge à Bruxelles aura la main pour développer cette future marque. » C’est quand même bien plus nuancé que ce que dit le titre. On pourrait aussi en déduire que, dans le montage financier, c’est Eurowings qui mettra techniquement l’argent et non Lufthansa directement. Dans ce cas, évidemment que les avions iraient (comme tout le reste) à Eurowings. Mais pas nécessairement sous la même marque, ni en les délocalisant. Qui vivra verra, comme on dit chez les cochons.

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