Les Européens inégaux devant les jours fériés

Le mois de mai est traditionnellement celui de l’année où les jours de congé sont les plus nombreux, avec le 1er mai, l’Ascension et le lundi de Pentecôte. Chaque année compte ainsi10 jours fériés en Belgique et 11 en France, avec le 8 mai, qui n’est plus férié en Belgique. Cette année, 9 de ces jours-là tombent en semaine.

L’an prochain — avec le 8 mai, qui sera un mercredi — il y en aura dix. Mais en 2021 et 2022, ils ne seront que 7, les 4 autres jours tombant un week-end. Il faudra attendre l’année suivante, mais surtout 2024 et 2025, pour retrouver une nouvelle occasion de se construire des « ponts », qui constituent toujours de belles opportunités pour le secteur du tourisme.

Si vous tenez absolument à savoir quels jours seront fériés en, par exemple, 2068, rendez-vous sur le générateur de jours fériés que Les Décodeurs du journal Le Monde ont mis au point et qui fonctionne jusqu’à la fin du XXIème siècle !

De huit jours à 15

En réalité, le nombre de jours de congé varie largement d’un pays à l’autre. Ainsi, la Belgique ne célèbre plus le 8 mai comme étant la date de la fin de la Seconde guerre mondiale car en 1945, le pays était déjà totalement libéré de la présence allemande depuis plusieurs mois. La guerre s’est d’ailleurs poursuivie en Asie, jusqu’à la capitulation du Japon, après l’anéantissement d’ Hiroshima et Nagasaki par les premières bombes nucléaires.

Le nombre de jours fériés en Europe varie de 8 par an à… 15 pour les Chypriotes et les Slovaques. Par ailleurs, les citoyens de la moitié des pays européen disposent d’au moins 20 jours ouvrables de congés payés, l’Espagne et le Portugal en ont 22, la Hongrie 23, Malte 24 quand la plupart des autres en ont 25, 26 pour les Polonais et même 28 pour les Britanniques.

Les Néerlandais les plus affairés

Si on additionne jours de congés et jours fériés, il y a jusqu’à 10 jours non travaillés de différence. Ainsi, ce sont nos voisins néerlandais qui sont les plus affairés, qui ne s’absentent que 28 jours par an de leur travail, juste devant les Roumains, les Allemands, les Irlandais (29 jours) les Belges (30) et les Italiens (31).

Les Français se situent dans la seconde moitié du tableau avec 36 jours non ouvrés. Mais la palme des plus chanceux revient, ex aequo, aux Autrichiens et aux Maltais, qui disposent de 38 jours. Un beau cas de discrimination dont on s’étonne qu’il n’ait pas encore fait l’objet d’un projet de directive de la Commission…

Ces chiffres ne prennent évidemment pas en compte les jours de congé liés à l’ancienneté ou aux fêtes locales. Ajoutons-y les weekends, soit cinquante-deux fois deux jours, pour constater qu’on ne travaille en réalité que quelque 220 jours par an, alors qu’on se repose près de 39 % du temps restant…

Sans parler de ceux qui se contentent d’être présents à leur poste et qui n’en fichent pas une… nous en connaissons tous !

 

 

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