Les Belges ne veulent pas consommer et préfèrent épargner. La raison? Ils ont peur de l’avenir

Les politiques ne rigolent pas en ce moment. Normal, une partie de leurs efforts pour convaincre les citoyens de consommer sont anéantis par la reprise de l’épidémie ici et là. D’ailleurs la Bourse fait grise mine car elle a peur que ce retour du virus ne freine la reprise économique qui était pourtant bien partie…

Bien entendu, le citoyen pense en premier lieu au risque sanitaire lié au retour du virus, et c’est tout à fait normal. Mais au-delà du risque sanitaire, il y a aussi le risque économique… Qu’ont fait les gouvernements en Europe et aux Etats-Unis ces derniers mois ? Ils ont emprunté des centaines de milliards d’euros et de dollars pour financer la machine économique et éviter qu’elle ne se grippe.

Quant aux banques centrales, elles ont imprimé de la monnaie par tonnes, dans le seul but d’éviter que l’économie ne sombre. Tout cet argent est destiné aux pouvoirs publics, aux entreprises mais aussi aux particuliers. L’idée pour ces derniers, c’est qu’ils soient rassurés et dépensent leurs sous une fois sortis du confinement, mais au lieu de dépenser, le Belge (et il n’est pas le seul) épargne encore plus que par le passé !

Les derniers chiffres de la Banque nationale de Belgique montrent qu’au mois de mai dernier, les Belges ont encore épargné 4 milliards d’euros en plus. C’est simple, il suffit de regarder l’argent qui se trouve placé sur les comptes d’épargne, nous sommes à un record de 289 milliards d’euros. La BNB a déjà fait ses comptes, d’ici la fin de l’année, les Belges vont épargner 20 milliards d’euros en plus que leur épargne habituelle.

Et cela inquiète les politiques, car toute leur politique consiste à nous dire de dépenser, d’aller dans les magasins et boutiques pour faire tourner le commerce. Au lieu de cela, nous épargnons encore plus !

Pour ceux qui s’étonnent de ce niveau d’épargne, je rappelle que, fort heureusement, la plupart des Belges, qu’ils soient salariés du privé ou du public, ont gardé leur salaire. C’est la première crise dans l’histoire où les salaires ont été payés même quand les gens étaient au chômage. Et comme avec le confinement, on ne pouvait rien acheter à part des aliments, l’épargne des Belges a augmenté.

Mais voilà, cet argent ne se retrouve pas assez dans le circuit économique… Et le retour du virus, en Espagne, au Portugal, et dans d’autres régions, freine encore plus les dépenses. Le Belge veut garder une épargne de précaution, car il se dit qu’il lui faudra sans doute une poire pour la soif au cas où…. C’est la preuve que l’économie dépend du sanitaire et vice versa.

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