Les Armes de Bruxelles: c’est rouvert, mais la concurrence aussi

L’inauguration officielle a eu lieu jeudi dernier, en présence du gratin bruxellois dont Philippe Close, Bourgmestre, et le folklore représenté par Toone, toujours l’œil vif. La famille Rudy Van Lancker, cinquième génération, était présente au grand complet avec déjà la génération suivante  aiguisée aux affaires et représentée par le fils Jonathan  .

Nous l’avions déjà précisé en avant première, l’environnement et l’ambiance du restaurant restent à l’identique, mais bien sûr rafraîchi en profondeur, avec des cuisines hyper modernes et un bar contemporain.Un magnifique livre a été remis aux invités retraçant et célébrant les 125 ANS de Chez Léon. L’histoire des deux restaurants est en fait liée.

Monsieur Rudy n’enjolive pas les épisodes, au contraire

Ainsi il relate que vers le milieu des années quatre vingt, son resto comme d’autres d’ailleurs , a fait l’objet d’un contrôle musclé, avec comme résultat  un redressement fiscal de plus 580 millions de francs belges, plus d’un demi milliard de francs belges de l’époque. Arrangement a été trouvé, mais la note forfaitaire restait lourde: cinquante millions de francs belges.

L’affaire a été sauvée. S’ensuivent d’autres aventures de franchises, une entrée en Bourse au second marché de Paris, et un total de quatorze restaurants , mais treize de trop comme le précise l’auteur.

Et aujourd’hui, le seul et unique temple du moules frites réunit 9 anciennes maisons, emploie cent membres de personnel à temps plein, et sert quotidiennement mille couverts la journée allant jusqu’à 2000 couverts le samedi.

Cela fait 400.000 couverts l’année, sans aucun subside

L’ambition du propriétaire n’a pas de limite. La preuve, la reprise des Armes, et un espoir chinois, mais cela c’est une autre histoire. Donc l’enseigne Chez Léon n’a pas trop de soucis à se faire pour le futur, par contre les Armes devront batailler pour regagner les galons du passé.

La concurrence s’anime, les timides réouvertures d’autres enseignes voient le jour, et les comparaisons prix commencent. Je suis passé à moultes reprises devant une ancienne enseigne entièrement réaménagée, et le constat était sans appel: carton plein.

A moins de cinquante mètres des Armes , sur un coin de la galerie de la Reine: le Marmiton.

Pourquoi? Les prix et contenus des menus de trois à 4 services allant de 23 à  moins de 33 euros. Le consommateur est roi, le budget c’est lui, si le contenu de l’assiette lui convient, il reviendra.

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