L’entrée très discrète de Google dans le plus grand groupe automobile du monde… Avec de grandes conséquences ?

© Getty Images

Le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi a décidé de s’allier avec Google. Les services de Google seront intégrés dans les futures voitures connectées de ce groupe. Notre chroniqueur éco, se demande si Renault-Nissan-Mitsubishi n’a pas fait entrer le loup dans sa bergerie ?

Comme vous le savez, les marques automobiles Renault, Nissan et Mitsubishi font partie d’une même alliance.

A elles trois, ces marques produisent un peu plus de 10 millions de voitures par an, ce qui fait de cette alliance le premier producteur automobile du monde.

Et ce trio de choc a donc décidé de s’allier avec un quatrième larron qui ne vient pas du secteur automobile puisqu’il s’agit de Google. A partir de 2021, on vient juste de l’apprendre, Google équipera ses voitures connectées de Renault-Nissan-Mitsubishi !

Officiellement, l’objectif principal de ce partenariat avec Google, c’est de permettre aux automobilistes d’avoir la même expérience à la maison, au bureau que dans leur voiture!

En clair, selon Les Echos, les voitures connectées de Renault-Nissan-Mitsubishi proposeront à leurs conducteurs trois fonctionnalités: le service de cartographie Google Maps, le système d’assistant personnel intelligent Google Assistant.

Autrement dit, ce système permettra au conducteur de parler à sa voiture et lui donner des ordres. Et puis, troisième fonction, le magasin Google Play Store donnera accès à toute une série d’applications adaptées au monde l’automobile, selon les Echos.

A priori, c’est une bonne nouvelle pour les futurs conducteurs de ces voitures. Mais est-ce une bonne nouvelle pour Renault-Nissan et Mutsibishi ?

« En s’alliant avec Google, le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi a-t-il fait rentrer le loup dans sa bergerie ? »

Si on est optimiste, on dira « oui ». Parce que les services de Google plaisent au monde entier et quand la voiture n’aura plus de conducteur, nous serons tous devenus des passagers qui auront envie de nous distraire, et Google pourra nous offrir tout ce que nous voulons sur ce plan-là.

Les plus pessimistes, comme l’éditorialiste des Echos, s’interrogeront pour savoir si au contraire l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi n’a pas fait entrer le loup dans la bergerie?

Pourquoi ? Parce que Google est plus puissant et plus riche que ce groupe automobile. Et qu’en entrant dans l’habitacle de ces voitures, il en saura beaucoup sur les passagers au travers de leurs comportements, de leurs trajets, de leurs choix de divertissement.

Autrement dit, Google aura accès à des données personnelles précieuses et qu’il pourra vendre aux annonceurs. Bref, le danger pour Renault-Nissan-Mitsubishi, c’est qu’ils deviennent comme ces constructeurs chinois de smartphones pour Apple.

Ils fabriquent l’apparence extérieure du GSM, mais c’est Apple qui gagne de l’argent avec ses logiciels et les fabricants de GSM doivent se contenter de quelques miettes.

Et donc, oui, le danger à long terme de cette alliance, si elle n’est pas bien gérée, c’est qu’à l’avenir, ce soit Google qui soit le vrai patron de ces voitures connectées. En faisant entrer un nouvel acteur dans sa bergerie, le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi a fait le pari qu’il ne faisait pas entrer un loup. Mais ça reste un pari.

 

 

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