Le tourisme dans le viseur des hackers

L’an dernier, EasyJet a été victime d’une cyberattaque « très sophistiquée » et MisterFly s’est trouvé sous la menace d’un ransomware. Le secteur du Tourisme n’est donc pas épargné par la vague de cyberattaques qui touche plusieurs entreprises.

« On entend beaucoup parler d’attaques de ransomware depuis deux ans. Pourtant, elles ne sont pas plus nombreuses qu’auparavant, elles font seulement plus de bruit », explique Emmanuel Gras, CEO d’Alsid, entreprise spécialisée dans la cybersécurité. Désormais, le vol de données s’associe à une demande de rançon. Et pour arriver à leurs fins, les pirates réalisent des actions visibles : blocage de site web, envoi d’e-mails, etc.

Le tourisme n’est pas un secteur particulièrement visé par les pirates. Les secteurs de la Banque et des Finances sont également attaqués. Mais ceux-ci ont pris conscience depuis longtemps de l’importance de la cybersécurité et possèdent des systèmes bien conçus qui les protègent efficacement.

Erreur : la cybersécurité n’est plus une priorité…

Pourquoi s’attaquer à une marque du Tourisme alors qu’elles ne sont pas les plus riches en ce moment ? La situation actuelle a ouvert des failles dans lesquelles les hackers se sont empressés de s’engouffrer. Explication : la perte de chiffre d’affaires est synonyme de coupes budgétaires. Et la cybersécurité risque de ne plus être la priorité. Si c’est le cas, dans deux ou trois ans, le tourisme sera particulièrement exposé.

Pour éviter un tel scénario, il faut prendre conscience que l’outil informatique et l’investissement en matière de cybersécurité ne sont pas optionnels, Le CEO d’Alsid préconise un état des lieux des investissements actuels afin de les rationaliser et « se focaliser sur les solutions qui apportent le plus de valeur », selon lui.

Autre point important : le partage d’expérience. « Dans tous ces cas d’attaques, on ne sait jamais exactement ce qu’il s’est passé. Si les entreprises acceptent de partager leur expérience avec transparence, cela permet d’aider le secteur tout entier qui saura mieux se protéger », conclut Emmanuel Gras.

 

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