Le streaming est un danger pour la planète

La consommation de vidéos en streaming est un danger pour la planète. Plus nous regardons Netflix et d’autres sites du même genre, et plus nous mettons en danger la Terre. C’est ce qu’affirment certains experts.

La consommation de vidéos en streaming va-t-elle tuer la planète ? Quand j’ai vu le titre de cet article rédigé par un expert suisse des médias, je me suis aussitôt interrogé : comment un acte aussi anodin que le visionnement de vidéos pouvait mettre en danger notre planète ? N’est-ce pas le genre d’article sensationnel avec un titre fort, voire exagéré et dont la fonction est uniquement de nous forcer à cliquer? Hélas, après lecture de cet article dans le journal suisse Le Temps, force est de constater que les chiffres sont têtus.

En Suisse, environ 8% de l’électricité est utilisée par les infrastructures liées à Internet alors que l’éclairage public n’en consomme que 0.8% ! J’imagine que les chiffres doivent être similaires pour la Belgique ? Et donc, oui, le visionnement de vidéos on line est devenu – à notre insu – un enjeu écologique – Mais si c’est aussi important, comment a-t-on pu ignorer tout cela ?

Selon Jean-Claude Domenjoz, l’auteur de cet article, c’est en quelque sorte normal, nous sommes abusés par le vocabulaire utilisé dans les médias : par exemple, lorsqu’on parle du « cloud », la fameuse informatique dans les nuages, on a souvent tendance à escamoter toute l’infrastructure technique qui est grande consommatrice d’électricité et qui, elle, n’est absolument pas dans les nuages, mais bien sur terre.

En d’autres mots, la connexion continue aux réseaux sociaux et donc au streaming de vidéos nous fait oublier la consommation invisible d’électricité tout au long du chemin parcouru par les données.

Selon Greenpeace, 63% de la circulation mondiale de données sur Internet est due au visionnement de vidéos en streaming. Et ce chiffre de 63% va passer à 80% en 2020, puisqu’il y a aura plus de personnes connectées à Internet demain et après-demain. Quant au danger pour la planète auquel fait allusion cet expert, il provient du fait que l’électricité consommée par ces vidéos est produite essentiellement en brûlant du pétrole, du gaz et du charbon.

Que faire ? La réponse apportée par Jean-Claude Domenjoz dans le journal suisse Le Temps est nuancée – il ne pense pas qu’elle passe par une interdiction ou une limitation artificielle de la consommation de vidéos en streaming, c’est quasi impossible, vu le besoin quasi compulsif de nos concitoyens à regarder ces vidéos en streaming. Pour lui, la solution passe par une véritable éducation aux médias sociaux, et à leurs enjeux, qu’ils soient de protection de la vie privée ou de protection de la planète. Bref, cet expert croit plus à une prise de conscience qu’à des interdictions. Nous aimerions être aussi optimistes que lui.

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