L’après Cvd-19: Alitalia, société en cours de renationalisation et qui vole toujours !

En faillite virtuelle depuis des lustres, Alitalia n’a jamais disparu des radars. Malgré des conventions européennes interdisant les interventions financières d’états en faveur de leurs compagnies nationales, Alitalia représente toujours les couleurs de son pays.

Au travers de péripéties trop longues à détailler, nous avons rédigé un rapide résumé historique.

Créée en 1946 et en difficulté chronique, elle a été privatisée en 2008 et fusionnée avec AIR One. Déjà une première clé sous le paillasson en janvier 2009, avec création 24 heures plus tard d’une nouvelle AZ-Cai avec 122 avions au lieu de 187, et …+/- 11.000 employés licenciés.

En 2014, elle est acquise à hauteur de 49% par Etihad. En 2017, dépôt de bilan et mise sous tutelle à l’italienne, après 30 années de pertes, et 3 milliards d’euros de dettes. Et enfin, merci le Coronavirus, en juin prochain, la renationalisation de la compagnie.

D’après nos informations un total de 92 avions sera la base d’encore une autre nouvelle Alitalia

Des Boeing 777/200, des Airbus330, des A320, et A319. Des destinations ont été abandonnées, Santiago de Chili, Séoul, Johannesburg, déjà avant le virus.

Mais d’autres resteront probablement dans le planning, JFK, CHI, MIA, LAX, YYZ, ou BOS. Petit changement anodin, Tokyo sera opéré sur Haneda au lieu de Narita. Même San Francisco est au programme d’ouverture.

La preuve par l’absurde qu’il ne faut plus de capitaux pour avoir de l’ambition niveau aérien.

Il faut un État « compréhensif », soucieux de son avenir économique. Pendant l’actuelle crise, AZ poursuit même ses vols européens. CDG, 2 à 3 vols/par jour, LHR 3 à 4 par jour, sur BRU 1 à 2 par jour, FRA 1 par jour, ZRH 1 par jour, plus des vols domestiques.

Mais comment font-ils me direz-vous ? Le plus discrètement et le plus efficacement du monde.

En respectant, évidemment, les règles internationales. Depuis DÉBUT MARS, chaque passager reçoit son masque obligatoire. Idem pour les équipages avec des gants en plus. Déjà depuis février dernier, les températures des passagers sont prises dès leurs arrivées sur le sol

italien. Depuis début avril, la température de chaque passager montant à bord d’un avion AZ est prise.

En plus, la distanciation à bord est respectée, donnant un remplissage moyen limité à max +/-70 sièges pour un A321, 60 pour un A320, et 50 pour un A319. Pour les longs courriers le maximum devrait se situer entre 100 et 120 sièges.

Les passagers transportés sont italiens ou des passagers résidant en Italie

Des déclarations doivent être remplies avant embarquement. Inutile de se poser la question si de telles opérations sont rentables. La solidarité citoyenne (et européenne) prime….en attendant la renationalisation…

Nous avons vérifié une moyenne des prix disponibles en One Way sur le site de Misterfly pour le trajet Bruxelles/Rome. En Eco, 223,73 euros, et en Business 365,73 euros. Pas de quoi entamer une révolution sociale. Encore faut-il que les sièges se confirment à ces prix-là. Mais cela c ‘est une autre histoire.

La Belgique devrait néanmoins prendre exemple sur le « comment assurer une image de continuité économique durant une crise ». Mais, à nouveau, c’est une autre histoire.. Belgo-belge et politique celle-là.

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