L’après Covid-19: Les Fonds de Garanties devront-ils s’adapter ?

La gestion de la faillite de Thomas Cook se digère encore, que déjà il faut anticiper la suite du nouveau modèle « voyages » qui se profile à l’horizon. La solidarité est indispensable en ces temps pleins d’inconnues, mais celle-ci a un prix.

Les Fonds de garanties doivent être alimentés par des « cotisations » afin de pouvoir assurer d’autres séismes potentiels dans le secteur. Les membres des Fonds de Garanties devront donc être prêts à « adapter » réalistement le niveau de leurs cotisations respectives.

Le pourront-ils, le voudront-ils ?

La période après crise nous le dira. Nous respectons les acteurs belges du GFG qui font un travail remarquable, mais eux aussi, devront affronter de nouveaux défis. La concurrence d’abord.

Aujourd’hui GFG contrôle +/- 60 % des adhérents belges et +/- 70% du CA total réalisé. L’autre acteur sur le marché est Atradius qui contrôle +/- 30% d’autres membres. GFG à encore les reins solides, mais il ne faudrait pas qu’une autre catastrophe, telle que l’exemple de T. C, se répète trop vite.

Et aux Pays-Bas ?

La situation se présente différemment. Le Stichting Garantie Fonds Reisgelden (SGR) basé à Rotterdam, rassemble 95% des membres du secteur. Il est vrai que le système mis en place chez nos voisins du Nord est d’une efficacité exemplaire.

Historiquement d’abord, entre 1982 et 2000, une cotisation, par passager, était collectée, amassant ainsi une trésorerie capable de résister aux ondes de chocs négatives du marché. Les consommateurs restant bien protégés.

Depuis 2000, un second fonds s’est mis en place calqué sur le même principe. Le Stichting Calamiteitenfonds Reisgelden (SCR), qui lui couvre les catastrophes naturelles telles que les tsunamis, tremblements de terres, actes de guerres et autres. Mais pas encore les conséquences des épidémies d’origine humaine ou animale type Covid-19. Bref, dans son ensemble, un mode opératoire hollandais bien différent de chez nous.

Le rôle de nos associations professionnelles

Heureusement, que nos associations professionnelles ont bataillé durement pour l’introduction des Corona bonds, sinon notre secteur serait devenu exsangue durant la crise actuelle.

Il est certain que nos instances européennes travaillent déjà sur un nouveau modèle pour la protection des consommateurs voyageurs. Notre Mr Reynders se fera un devoir particulier de finaliser ce projet.

Et les compagnies aériennes dans tout cela ?

Les lobbyistes des grands groupes (BA, AF et LH etc.. ) font de la résistance contre la création d’un fonds de garantie propre, et on peut les comprendre au vu des charges financières qui s’accumulent. Y ajouter celle-ci aujourd’hui serait suicidaire.

Mais, patience, canalisons ou plutôt contrôlons nos inquiétudes actuelles. D’ici 2 ou 3 années nous devrons nous attendre à une adaptation ou refonte sérieuse du système des fonds de garanties.

Les consommateurs sont aux aguets, et si nous voulons qu’ils reprennent leurs habitudes de voyages, il faudra les rassurer qu’ils le feront en toute sécurité, crise type corona incluse.

CQFD !

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