L’aéroport lillois veut oublier la pandémie…

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Avec une offre diversifiée et des horaires cadencés, l’aéroport lillois séduit de plus en plus une clientèle belge. A proximité immédiate de la frontière, l’aéroport de Lille-Lesquin enregistre depuis la mi-mai une fréquentation en croissance régulière de son trafic. De bonne augure pour l’été ?

Pierre Fernemont raisonnablement optimiste ! © Baltha

Pierre Fernémont, en charge du développement du réseau, est à la fois optimiste et raisonnable: « Depuis la mi-mai, nous constatons une fréquentation en hausse sensible sur nos destinations vacances, vers la Grèce et l’Espagne, notamment mais aussi la Corse où les vols affichent quasiment complets. Nous voyons une réelle envie de voyager de la part de nos clients et nous avons certainement été aidés par la météo pourrie du mois de mai qui a incité la clientèle à aller chercher le soleil.»

« La compagnie Binter qui propose Las Palmas à partir du 1er juillet enregistre également d’encourageants chiffres de réservation. Ce sont de bonnes nouvelles que nous attendions depuis des mois. »

Optimisme raisonnable

L’aéroport lillois note aussi une présence accrue de Belges qui voyagent essentiellement vers le sud de la France et la Corse, destinations vers lesquelles l’offre actuelle apparaît mieux cadencée qu’au départ des aéroports belges.

Quant aux perspectives de l’été et à fin d’année, la prudence reste cependant de mise : « les indicateurs se mettent effectivement au vert progressivement et on doit saluer le civisme de nos clients qui se montrent extrêmement respectueux des règles sanitaires et des gestes barrières. C’est une condition impérieuse pour un retour à une vie normale et donc à la liberté de voyager. Ce constat invite à un optimisme raisonnable d’autant plus que la vaccination progresse également mais depuis quinze mois, nous n’avons cessé de revoir nos prévisions à la baisse et tout triomphalisme n’est pas de mise dans le contexte actuel ».

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Modèle multi-compagnies

Dans pareil contexte, la réactivité et la flexibilité des compagnies aériennes est un élément fondamental de la relance.

Le dialogue entre l’aéroport et la compagnie prend donc tout son sens : « chaque jour, nous sommes en contact avec les compagnies et nous évaluons la situation en échangeant en toute transparence. Nous essayons de faire remonter à la compagnie les attentes des clients, ce qui permet d’optimiser l’offre estivale. Notre modèle multi-compagnies permet une offre diversifiée, sans que la concurrence soit trop féroce et qu’un opérateur ne domine exagérément. easyJet, Volotea, TUI, Transavia, Air France et Ryanair entre autres présentent une offre diversifiée qui sera cet été essentiellement centrée sur le réseau domestique et les destinations vacances proposées dans l’arc méditerranéen par TUI et d’autres opérateurs comme FTI ou Karavel qui viennent étoffer le programme au rythme progressif de la reprise ».

Espoir algérien

On sera cependant loin du trafic de 2019 qui avait culminé à 2,2 millions de passagers : « Actuellement, nous attendons la reprise des vols vers le Maghreb, particulièrement l’Algérie. Il y a une énorme attente de la communauté algérienne de pouvoir voyager à nouveau après plus de quinze mois de trafic interrompu. De la date et du volume de reprise de ce trafic, dépendra notre total annuel que nous espérons encore, tout en restant raisonnable, atteindre les 50% de 2019 ».

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