La pandémie de coronavirus? Un « cygne noir » dans le ciel des économistes!

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L’épidémie de coronavirus a pris par surprise les économistes. S’ils avaient prévu quelques scénarios négatifs pour 2020, aucun n’avait prévu le risque d’une pandémie !

L’actualité du coronavirus démontre une fois de plus qu’il ne sert à rien d’écouter les experts en début d’année, cette période où ils sont interrogés par les médias pour connaître leurs pronostics.

En matière économique et financière, c’est très flagrant : les plus pessimistes de ces experts pensaient que 2020 pourrait donner lieu à des faillites bancaires, à des tensions sur les dettes publiques ou encore à l’explosion d’une bulle immobilière ou tout simplement à un krach boursier.

Au final, personne n’a prévu l’arrivée du coronavirus et la perplexité de nos dirigeants face à cette épidémie dont la surface médiatique est fort heureusement inférieure au nombre de morts générés par ce virus. Pourvu d’ailleurs que cela dure ainsi même si chaque mort est un mort de trop bien entendu.

Les financiers parlent aujourd’hui du coronavirus comme d’un « Black Swan » (en français, c’est un « Cygne Noir »). L’expression désigne un événement que personne n’a prévu, ou ne pouvait prévoir, tellement sa probabilité est faible, mais qui, s’il se réalise, a des conséquences importantes.

Alors pourquoi appeler ce phénomène « cygne noir » ?

Simplement parce qu’en Europe, avant 1697, tout le monde était persuadé que les cygnes avaient tous une couleur blanche, jusqu’au jour où des voyageurs européens en Australie découvrent en 1697 qu’il existe aussi des …. cygnes noirs.

L’impossible était possible et donc tout notre système de pensée de l’époque avait été remis en cause. Cette expression de cygne noir a été popularisée par un économiste mathématicien d’origine américano-libanaise, Nicholas Nassim Taleb.

Et donc, aujourd’hui, les économistes font tourner leurs calculettes pour savoir si ce nouveau cygne noir, le coronavirus, aura des conséquences importantes sur le plan sanitaire mais aussi sur le plan économique. La thèse actuellement en vogue est que la production chinoise va flancher mais qu’il y aura une reprise forte ensuite. Enfin, cela c’est pour la théorie.

Ce que l’on sait pour le moment, c’est qu’environ 51.000 groupes étrangers ont un fournisseur direct en Chine, dans les régions les plus affectées par ce virus. C’est le rappel le plus cinglant de la mondialisation et qui souligne bien que la Chine est devenue l’usine du monde entier : les secteurs du textile, de la sidérurgie, de la métallurgie, de l’informatique, de l’électronique et de la chimie dépendent tous des fabricants chinois.

Donc, la prochaine fois qu’on vous demandera de définir la mondialisation, soyez économes de vos paroles, dites un seul mot : coronavirus !

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