La Normandie, entre Côte d’Albâtre et Côte Fleurie (1/2)

La commune de Veules-les-Roses est niché entre deux falaises crayeuses rongées par la marée.

Le littoral normand s’étend sur près de 640 km jalonnés de petites «côtes» aux noms évocateurs. Après une première escale à Honfleur nous avons choisi de découvrir les façades calcaires de la côte d’Albâtre autour de deux escales proches avant de nous laisser emporter par les plages de sable fin et les mythiques stations balnéaires de la côte Fleurie. Dépaysement assuré !

Pas étonnant que Honfleur, ce joli port de Normandie ait inspiré tant de peintres et de poètes. Autrefois le cœur de la ville était entouré de remparts dont ne subsiste aujourd’hui qu’une porte accrochée à l’ancien logis du lieutenant du roi. Des explorateurs sont partis de ce port à la conquête de nouveaux mondes et toute la petite ville est imprégnée de nostalgie de cette époque glorieuse.

Magie du vieux bassin de Honfleur où les maisons médiévales bien alignées semblent se mirer dans l’eau où flottent quelques petits bateaux.

Pour pallier le manque d’espace, les maisons médiévales arborent une hauteur étonnante, avec les premiers niveaux accrochés à la colline tandis que les autres ouvrent à l’arrière dans des venelles pavées. Quand on grimpe sur les coteaux qui cernent le port, on découvre une vision panoramique de la petite ville avec son dédale de ruelles étroites et ses façades à colombages chapeautées de toitures pointues aux écailles d’ardoise.

Incontournable à Honfleur, l’église Sainte Catherine qui date du 15ème siècle est la plus grande église de France construite en bois avec un clocher séparé.

Seule exception, Ste-Catherine, la plus grande église en bois de France, entièrement recouverte de bardeaux. C’est qu’au lendemain de la guerre de Cent ans, la pierre rare dans la région était réservée à la reconstruction des fortifications.

Non loin de là, St-Léonard, une autre église de pierre cette fois, édifiée au 17ème siècle, affiche fièrement son portail flamboyant et sa surprenante tour clocher à deux niveaux, coiffée d’un dôme.

Mais Honfleur invite d’abord à la flânerie entre sites historiques imprégnés de souvenirs d’antan, un vieux Bassin dont l’eau clapote à peine berçant doucement voiliers et petits yachts et enfin de nombreuses boutiques artisanes qui éveillent les papilles les plus gourmandes.

La Côte d’Albâtre et ses falaises

Le littoral du département de Seine-Maritime court du Havre au Tréport égrenant des petites stations balnéaires qui profitent de l’embouchure creusée par les fleuves qui dévalent du plateau cauchois de l’arrière-pays. Formé de roche calcaire recouvert d’argile à silex surmontée d’épais limons très fertiles, le plateau s’interrompt brusquement le long du littoral par des falaises presque continues tombant à pic dans la Manche. La mer en sape la base, des pans s’écroulent faisant reculer la muraille.

Depuis les coteaux de Honfleur, découverte sur le large panorama sur les toits de de la ville, son port et au-delà la silhouette aérienne du pont de Normandie.

Usé par le ressac, le silex libéré de la falaise forme des plages de galets rehaussées en certains endroits pour empêcher les vagues d’atteindre les hautes parois et de les éroder davantage. Tantôt charmeuses et blondes, tantôt brunes et mystérieuses, les falaises ne peuvent qu’interpeler l’imaginaire de chaque promeneur qui inévitablement va tenter de les fixer sur une image.

Quand on arrive à St-Valéry-en-Caux, on est immédiatement frappé par le port de plaisance offrant 600 anneaux installé dans un chenal créé par Colbert au centre de la ville Grâce à des portes de navigation s’ouvrant et se fermant telle une écluse, le bassin de plaisance reste toujours en eau contrairement à l’avant-port qui se vide et se remplit au rythme des marées.

Bien abrité des vents dominants par les flancs de la vallée, le port de plaisance qui reste toujours en eau grâce à une écluse se love au cœur de la ville.

C’est ici qu’arrivent les bateaux de pêche qui vendent à leur retour sur des étals leur butin. Une véritable odeur de mer avec ses relents de poisson flotte ici même sur le front de mer aménagé pour la promenade s’étirant d’un côté jusqu’au vieux phare blanc signalant le bout de la jetée et de l’autre sur la plage de galets au pied des falaises blanches.

La petite cité balnéaire a conservé une maison historique à pans de bois qui a échappé aux bombardements de 1940. Construite en 1540 par un riche armateur valériquais à l’époque où les normands découvrirent le Brésil, elle est aujourd’hui dédiée à Henri IV qui y aurait séjourné de passage à St-Valéry-en-Caux et abrite outre l’office de tourisme un musée d’histoire locale.

Saint Valéry-en-Caux a conservé une splendide maison construite en 1540 avec une façade inspirée de la Renaissance italienne avec de nombreuses effigies sculptées dans le bois.

Veules-les-Roses, un étonnant village qui allie tous les charmes de la mer et de la campagne et qui a obtenu le label de «Plus beau village de France» en 2017. La balade commence à la source de la Veule qui serpente ensuite dans tout le village jusqu’à se jeter dans la Manche, ce qui fait de la Veule le plus petit fleuve de France avec ses 1149 mètres de longueur. Quand on se promène dans les sentes qui bordent la rivière on découvre combien elle est encore active avec en amont une culture séculaire de cresson.

Rien de tel qu’une balade le long des rives de la Veule, le plus petit fleuve de France, pour en découvrir les charmes.

Quand on emprunte la venelle qui porte curieusement le nom de Champs Élysées, on découvre plusieurs moulins dont la roue de certains tournent encore. Il y en aurait eu onze ! Quand on aborde le village, on découvre une architecture variée avec des villas de style balnéaire, des chaumières à pans de bois fleuries, un église classée monument historique et à l’embouchure de la Veule, une large plage de sable qui à marée basse offre un bel espace de loisirs pour les familles.

La commune de Veules-les-Roses est niché entre deux falaises crayeuses rongées par la marée.

Le bourg est comme chez son voisin St-Valéry-en-Caux niché entre des falaises du sommet desquelles s’ouvre un paysage grandiose. C’est au 19ème siècle que Veules-la-Rose devint une villégiature très prisée par des artistes et des hommes de lettres qui attirèrent avec eux une riche société parisienne. Aujourd’hui la station attire davantage les familles et les gourmands qui viennent y goûter la fameuse huître plate de Veules-les-Roses appelée la « Veulaise », médaillée à plusieurs reprises et la star des fêtes de fin d’année.


Infos.

Deux sites riches en informations : Tourisme en Terre d’Estuaire : Honfleur et sa destination authentique et naturelle (ot-honfleur.fr) et www.seine-maritime-tourisme.com

Se loger : Pour mieux se plonger dans l’ambiance de Veules-les-Roses, n’hésitez pas à faire escale dans l’ancien relais de poste Douce France, une adresse de charme. Plusieurs chambres, quasiment des suites, ont vue sur la rivière www.doucefrance.fr.

Le patio intérieur du Relais Hôtelier Douce France, un havre de paix.

Se nourrir : A Honfleur, L’Huître brûlée, dans la rue Brûlée, une adresse tendance surprenante et conviviale au cœur de la ville, loin des menus touristiques qui y fleurissent Huître Brûlée – Restaurant à Honfleur (business.site). A Veules-les-Roses, Les Galets est le restaurant gastronomique du village, une cuisine inventive dans un cadre plutôt classique. La Passerelle, la table du Casino de Saint-Valéry-en-Caux avec sa grande baie qui s’avance vers le large vaut le détour avec une cuisine très axée sur la mer http://www.casino-saintvalery.com/restaurant

 

 

 

 



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