Dans un long « post » sur Facebook daté du 25/7 en soirée, notre ami Tasso Pappas nous explique sa dernière invention : les DRM ! Selon lui, une évolution logique du métier de DMC.

Voici une partie du texte de Tasso :

« J’étais déjà un expert de ma destination quand le concept de DMC fut introduit sur le marché de l’incentive presque simultanément à la fin des années ’70 par mes amis Phil Lee et Tom Risbecker, afin de distinguer les experts de destinations incentive des tour-opérateurs et des agents réceptifs (incoming). Pour de nombreuses années, être un DMC était une marque de qualité et d’expertise pour la gestion d’une destination ».

Petit rappel historique

Les raccourcis et l’interprétation de Tasso déforment un peu la réalité. Il ne s’agissait pas du tout à l’époque de se distinguer des « incoming agents» sous prétexte que l’on faisait de l’incentive. C’est dès 1974 que, plus généralement, le « MIC Business » a été identifié comme différent du simple travail de réception sur une destination.

(On ne parlait pas du tout de l’événementiel qui est apparu une dizaine d’années plus tard pour former l’acronyme MICE). Ce dont il s’agissait, c’était de s’occuper à temps plein de ce MIC, et donc d’aller chercher les clients sur leurs marchés producteurs. En d’autres termes, de passer de la réactivité d’un service « incoming » à l’intérieur d’une agence classique, à la proactivité d’une agence qui ne ferait plus que de la réception, et à un niveau de qualité supérieur à ce qui se faisait alors.

4736188621_01226ce065_bC’est ce niveau de qualité de professionnels entièrement dédiés à leur métier qui leur a permis de gérer, sur leur destination, des meetings, des congrès, des incentives et par après des événements de tous genre, avant que naissent les métiers spécialisés que nous connaissons aujourd’hui, PCO ou Event Management.

Un créateur d’associations

Tasso a toujours adoré créer des associations. Il a créé ABITO en Belgique dès les années ’80. Il a été très actif dans SITE jusqu’à en devenir Président et à tenter de cadenasser le business de l’incentive en mettant en exergue le titre de CITE, Cerified Incentive Travel Executive ; comme si tous ceux qui ne possédaient pas ce titre étaient incapables de gérer un incentive.

Je me demande bien ce qui pousse mon ami Tasso, à la (semi-)retraite depuis pas mal d’années, à créer un nouveau label, et je soupçonne qu’il n’y a d’autres raisons que de laisser quelque part son nom dans l’industrie.

Une fausse bonne idée

C’est un peu orgueilleux, même si ce serait sans doute mérité. Encore faut-il que l’idée soit bonne. Et hélas, je ne la trouve pas bonne, mais ce n’est qu’une opinion personnelle. Tasso avait déjà tenté de réunir tous les « vrais » DMC du monde dans une association globale, ADMEI, alors que les DMC n’étaient pas vraiment demandeurs : ils avaient leurs propres associations orientées marketing, et c’était bien suffisant. Mon désaccord avec Tasso sur ce point n’est pas nouveau, ce qui ne nous empêche pas de rester bons amis.

congres-experts-comptables-2Mais voilà, Tasso trouve qu’ « il y a mésemploi et malformation du concept et de la fonction de DMC, qui fait plus de tort que de bien sur le marché puisqu’un DMC n’est plus nécessairement un label de qualité et d’expertise ».

C’est une erreur historique que de croire cela : un DMC n’a jamais été un garant de qualité. C’est son éventuelle participation à un groupe de haut niveau, tel qu’euromic ou World of DMC qui lui donnait une apparence de qualité.

Des ressources à la rescousse

Il fallait donc trouver autre chose, et voilà le DRM inventé de toutes pièces. On ne voit pas bien ce que la gestion des ressources d’une destination vient changer. Il est évident que tout DMC utilise les ressources qu’il a à sa disposition.

Et quand bien même cette abréviation s’imposerait, qu’est-ce qui empêcherait n’importe quel DMC de se rebaptiser DRM sans attendre la bénédiction de Tasso Pappas , lequel a bien entendu grand espoir dans sa nouveauté puisqu’il l’affuble d’un signe de « copyright », montrant ainsi qu’il serait seul à même de distribuer ou non le label.

Pour preuve de ce que j’avance, Tasso ajoute donc : « Je crois que seuls les membres, ou sociétés certifiées, ou professionnels membres de SITE ou d’ADMEI devraient utiliser ce terme (DRM) définissant la sphère d’expertise de leur société, et j’invite toute personne qualifiée à commencer à utiliser l’acronyme. Il est temps de faire quelque chose pour hausser le statut et l’image du Destination Management ». Est-ce un acronyme nouveau, un diplôme ou une affiliation qui détermine la qualité ? Ça se saurait… Sans rancune, Tasso.

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