Karine Lalieux : la nouvelle venue du Tourisme à Bruxelles

Suite au remplacement de l’ancien Bourgmestre démissionnaire de la Capitale par Philippe Close, anciennement en charge du Tourisme, c’est Karine Lalieux qui a repris ce portefeuille. Une femme qui cultive la simplicité. Elle gère la Culture, le Tourisme et les Grands Evènements bruxellois. Un fameux défi ! Ce papier est le dernier lié à notre série sur le tourisme dans la région de Bruxelles-Capitale.

Une Bruxelloise qui aime les villes

Grande, modeste et le regard sincère, Karine Lalieux l’annonce tout net : « C’est la parité qui m’a fait entrer en politique en 1999 ». Echevine de la culture depuis 2012, cette zinneke du mayorat bruxellois revendique ses origines modestes. De père wallon et de mère flamande, la représentante du Tourisme est une voyageuse passionnée. 

« C’est mon compagnon qui organise nos voyages. Parfois, il travaille avec des agences locales. Je découvre la destination en lisant le guide dans l’avion. Ce sont mes seuls moments de déconnexion totale » nous confie l’Echevine à l’agenda de Ministre. Celle qui passa ses premières vacances en camping en Corse avec une amie, a depuis multiplié les destinations, de Boston à San Francisco.

Son moyen de transport favori ? « Le train bien évidemment. Quand cela est possible, je préfère 1000 fois le train à l’avion ». Ecologiste dans l’âme, elle compense les émissions de CO2 des billets d’avion qu’elle n’a pu éviter. Cela, en finançant des projets qui agissent contre le réchauffement climatique. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les mécanismes de compensation énergétique : http://www.atmosfair.com/

Manneken Pis, pôle touristique de la ville

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Venant de la Culture et en charge du Tourisme et des Grands Evènements depuis peu, Karine Lalieux reconnaît devoir encore prendre ses marques. Elle définit dès lors l’offre touristique autour de pôles culturels. « Les musées, Manneken Pis, les bières et le chocolat ainsi que des évènements ponctuels sont les rencontres phares de la capitale ».

Chaque année, ce sont 1000 évènements qui font vivre la Grand_Place et ses ruelles. « Bruxelles, de par son patrimoine est touristique » nous dit-elle. Des musées fédéraux ou autres en nombre qui attirent les visiteurs. Le nouveau venu, qui prendra place dans l’immeuble Citroën, comblera l’attente légitime des passionnés d’art contemporain. Attendu pour le 20 octobre, le Musée du Costume et de la Dentelle sera bientôt rebaptisé « Musée Mode & Dentelle ».

La célèbre dentellerie bruxelloise de l’époque y côtoiera des réalisations de créateurs d’aujourd’hui. Enfin, un nouveau parcours consacré au Street Art prendra place fin de l’année dans les artères de la ville. « Manneken Pis est notre meilleur ambassadeur à l’étranger» nous informe Karine Lalieux. Riche de près de 1.000 costumes, sa première mention remonte au 15ième siècle, à l’époque où ces « enfants pissant » étaient à la mode au sommet des fontaines.

Brussels, Belgium. Wide angle night scene of the Grand Place and Maison du Roi, one of Europe finest historic squares and a must-see sight of Bruxelles ©Fotolia
Brussels, Belgium. Wide angle night scene of the Grand Place and Maison du Roi, one of Europe finest historic squares and a must-see sight of Bruxelles ©Fotolia

Si sa version actuelle date de 1619, il devient le symbole affirmé de la ville au lendemain du bombardement de Bruxelles par Louis XIV. Situé 19 rue du chêne, un nouveau musée expose ses différentes tenues, la Garde-Robe Manneken-Pis. L’une d’elles est confectionnée par Jean-Paul Gaultier. Le ket de la capitale est filmé par les télévisions du monde entier. « Une des grandes richesses de la ville est de travailler avec tous ces personnes étrangères qui nous donnent accès à leurs propres médias».

Le chocolat est incontournable à Bruxelles. Celle qui plaide pour une appellation reconnue veut également mettre en avant les artisans. «Que l’on vende encore des chocolats détestables à deux pas de la Grand Place est inacceptable » insiste-t-elle. D’un point de vue gastronomique, l’Echevine entend soutenir les micro-brasseries qui fleurissent dans la capitale. Le Brussels Beer Project, situé Rue A. Dansaert est de ces projets auxquels elle croit.

Le brassage de nouvelles bières permettra à la capitale de garder son statut de leader mondial, mis à mal par des pays comme l’Italie ou les USA. Des activités ponctuelles jalonnent l’agenda touristique. Elles vont de la fête de quartier aux évènements comme la Pride, les Plaisirs d’Hiver ou Bruxelles-les-Bains. L’agenda étant déjà très serré et la ville n’étant pas extensible, elle imagine difficilement la possibilité d’un ixième événement de grande ampleur sur son territoire.

Des défis à venir

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« Je consulte beaucoup pour l’instant » nous dit l’Echevine aux multiples casquettes. J’essaye de voir comment le tourisme peut se développer. « Le tour de France verra son départ à Bruxelles en 2019. Tous les acteurs économiques dont les hôteliers bruxellois doivent en bénéficier » nous affirme-t-elle.

« J’envisage plusieurs pistes comme celle de proposer un « package » avec des visites de musées et d’autres choses ». Karine Lalieux ne voit pas d’un bon oeil la présence d’autocars dans le centre-ville. Elle leur préfère des zones de délestage extérieures avec des possibilités de navettes. Si possible électriques.

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