Hécatombe dans le ciel européen…

Après Aigle Azur, XL Airways a été placé en redressement judiciaire jeudi. Depuis un an et demi, c’est une une dizaine de compagnies aériennes européennes qui ont perdu leurs ailes. En faute, un marché très concurrentiel et les surcharges fiscales…

Les coups d’arrêt brutaux portés à Aigle Azur et XL Airways révèlent les fragilités du secteur du transport aérien en Europe, où les compagnies aériennes les plus vulnérables subissent de plein fouet une guerre des prix sans merci.

XL Airways a demandé jeudi 19 septembre son placement en redressement judiciaire, trois semaines après Aigle Azur, actuellement en liquidation. En 18 mois, au moins une dizaine de compagnies ont baissé le rideau en Europe, selon l’Association internationale du transport aérien (Iata).

Parmi elles, l’allemande Germania en février, l’islandaise WOW Air en mars, la danoise Primera Air et la chypriote Cobalt Air en2018. En Allemagne, Air Berlin a été absorbée par Eurowings, la compagnie à bas coûts de Lufthansa. En Italie, Alitalia est en très grande difficulté et attend toujours un repreneur.

Des compagnies victimes des taxes et d’un marché très concurrentiel

Laurent Magnin, le patron de la compagnie, a dénoncé une « concurrence internationale débridée » et mis en cause une « problématique structurelle de coûts [en France], des charges sociales qui sont hors normes par rapport au reste du monde », estimant que « la situation des compagnies françaises était majoritairement déficitaire ».

Pour Chris Goater, porte-parole de l’Iata, les compagnies aériennes en Europe sont confrontées à un environnement de travail « malheureusement pas facile ». Le marché est « très concurrentiel (…) Nous avons beaucoup de compagnies » avec des « coûts [de fonctionnement] élevés », a-t-il expliqué à l’AFP en citant le poids des grèves, du coût des taxes aéroportuaires, des charges sociales, du contrôle aérien et des taxes environnementales.

S’ajoute à ces éléments l’incertitude liée à la volatilité des prix du kérosène, dont le coût représente entre 15 et 35 % du prix de revient complet d’un vol.

En juin, le directeur général de l’Iata, Alexandre de Juniac, notait déjà « une situation plus tendue » avec des disparitions de compagnies, « notamment dans le secteur du low-cost en Europe », en se demandant « s’il y avait de la place pour autant d’acteurs qui avaient commandé autant d’avions ».

Une trentaine de compagnies sont répertoriées en France, avec en pole position Air France et ses filiales (64 millions de passagers transportés à fin 2018), suivie par Air Corsica (1,981 million) et Aigle Azur (1,915 million). XL Airways arrive en neuvième position avec 730 000 passagers.

Avec AFP

 

1 COMMENTAIRE

  1. La faute aux ‘surcharges fiscales’???
    Alors que le transport aérien n’est pas soumis à la TVA, et le kérosène pas soumis aux accises ?
    N’importe quoi…
    D’après moi, la seule raison, c’est les prix trop bas pratiqués par des compagnies low cost qui exploitent le personnel naviguant, e.a. en les rémunérant selon les salaires du pays de leur QG plutôt que selon le salaire du pays où est effectivement basé le personnel naviguant.

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