La problématique d’un fonds de garantie pour les compagnies aériennes n’est pas prête d’être résolue. Récemment, IATA a souligné les chiffres de la Commission européenne. Entre 2011 et 2020, seul 0,07% de vols secs –excluant les vols inclus dans des forfaits- ont été touchés par des faillites de compagnies aériennes.

Et l’association des Compagnies aériennes régionales d’Europe (European Regions Airline Association, ERA) abonde dans le sens de l’IATA. Les faillites de compagnies aériennes sont rares. De plus, seul 12% de ces 0,07% se retrouverait réellement bloqué dans une destination et nécessiterait un rapatriement. Pour ERA, il y a déjà assez de mécanismes en place pour assurer la gestion des passagers concernés par une cessation d’activité d’une compagnie aérienne.

Un frein à la compétitivité

La création d’un fond serait un frein à la compétitivité et aurait pour impact une hausse des coûts pour les passagers européens. De nombreuses options existent déjà pour que les passagers soient remboursés: prestataire de carte de crédit, assurance liée à la carte de crédit ou des assurances conclues en direct, agences de voyages ou tour-opérateur. De plus, les agences de voyages sont protégées par le BSP, avec des remboursements inscrits dans l’accord entre les agences de voyages et IATA.

ERA soutient également la suggestion de l’IATA de réviser les lois sur la faillite existantes afin de permettre aux compagnies insolvables de poursuivre les opérations, permettant ainsi à davantage de passagers de poursuivre leur voyage et d’accorder une plus grande priorité aux demandes de remboursement. Montserrat Barriga, directeur général d’ERA a insisté sur le fait que «des mesures spécifiques et plus restrictives seraient discriminatoires en comparaison à d’autres moyens de transport et cela pénaliserait les compagnies aériennes prudentes financièrement».

 

 

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