Destination – Découverte (43): South Georgia & the South Sandwich Islands

La Géorgie du Sud et les îles Sandwich du Sud forment un territoire britannique d’outre-mer dans l’Atlantique sud, à un bon millier de kilomètres des îles Falkland (ou Malouines) et de la pointe nord de l’Antarctique.

C’est l’un des endroits les plus isolés du monde, au climat extrêmement dur et venteux. Les îles de Géorgie du Sud ont une population de 30 à 40 personnes, tandis que les Sandwich, séparées des premières par 1000 km de mer, sont un archipel volcanique inhabité et sans ressources.

La Géorgie du Sud a été découverte en 1675 par un marchand britannique qui rentrait du Chili, tandis que les Sandwich ont été découvertes par l’infatigable James Cook. Ces deux groupes d’îles sont administrés depuis les Malouines, elles sont donc britanniques, mais les quelques habitants sont descendants de chasseurs de baleine norvégiens ! ou encore des militaires qui veillent à ce que l’Argentine n’y mette pas les pieds.

South Georgia and the South Sandwich Islands - WikipediaLes anciennes stations baleinières sont encore visibles, et portent toujours leurs noms norvégiens, comme Grytviken ou Husvik, et la Royale Navy avait confié la garde armée des îles durant la dernière guerre mondiale à des volontaires norvégiens.

De nos jours, le drapeau britannique flotte sur ces îles surtout pour des raisons officielles: la recherche scientifique, mais aussi pour des raisons plus cachées : la vieille tradition d’occuper les mers, d’en faire si possible des eaux territoriales, et d’empêcher enfin, comme on l’a dit, une tentative argentine de (re)conquête.

Sur ses 170 km de long, la Géorgie du sud est une île uniquement montagneuse, avec son point culminant à près de 3000 m, et entièrement couverte de glaciers se jetant dans des fjords. C’est le paradis des oiseaux, tout au moins ceux qui peuvent supporter le rude climat. On peut y voir quatre espèces de manchots, quatre d’albatros, des cormorans, canards, sarcelles, sterne, goéland, et bien d’autres encore.

Il n’y a sur ces îles que deux sources de revenus : la pêche et la pisciculture d’une part, et l’émission de timbres-poste d’autre part. Mais cela ne couvre évidemment pas les dépenses : l’entretien des stations scientifiques et de la petite garnison, et surtout les voies d’accès -le bateau exclusivement- pour assurer l’approvisionnement et les quelques mouvements des scientifiques et des visiteurs.

Une route longe un bout de côte depuis la « capitale » King Edward Point, c’est-à-dire un ensemble de 8 maisons et un embarcadère unique, et la route va jusqu’à Grytviken, sur une distance d’un peu plus d’un kilomètre. Inutile de dire que cette « colonie » britannique dépend des subventions accordées par la maison-mère.

Le tourisme y est peu développé puisque le seul accès possible est par la mer, mais il y a pourtant des choses à voir. Grytviken est une ville-fantôme : il ne reste qu’une maison entretenue, occupée par deux fonctionnaires britanniques qui font payer la visite du musée, lequel retrace l’histoire de la Géorgie du Sud. Le reste est constitué d’usines de baleiniers abandonnées, d’entrepôts rouillés et de bateaux échoués.

En revanche, les amateurs d’oiseaux et de mammifères marins seront comblés : phoques et éléphants de mer abondent, et parmi les oiseaux, le fameux manchot royal est vraiment le roi des lieux. Il ne faut pas oublier de s’équiper contre le froid : la température ne dépasse quasi jamais les 5°, et il pleut abondamment. Mais quand on aime voyager, on ne compte ni les degrés, ni les millimètres de pluie !

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