Covid-19: En France, les immigrés ont un taux de mortalité deux fois plus important que la population nationale !

J’essaie, chaque fois que je le peux, d’avoir un regard décalé sur l’actualité économique mais en restant optimiste. Mais c’est vrai que parfois, la mission se révèle impossible… C’est le cas aujourd’hui avec l’impact du COVID-19 sur l’immigration en Europe.

On en parle peu, mais les populations immigrées ont dû arrêter d’envoyer des fonds à leurs familles, restées en Afrique ou Asie du Sud Est, faute d’avoir pu garder leurs jobs. La banque mondiale estime que l’envoi de fonds a diminué de 20% au total. C’est énorme, car souvent pour ces pays d’Afrique sub-saharienne, du Maghreb ou d’Asie, les transferts d’argent de ces travailleurs immigrés constituent l’une des 3 premières sources de revenus des pays d’origine.

Comme ces pays ont également vu le prix des matières premières baisser fortement, il est clair que leur situation économique va terriblement s’aggraver : à moyen terme, cela ira encore renforcer le désir de partir en Europe, quel qu’en soit le prix, car chez eux, il n’y a aucun avenir. Les tensions migratoires sont donc devant nous et pas derrière nous malgré les fermetures des frontières !

L’autre enseignement de cette pandémie nous vient de l’INSEE, l’Institut des Statistiques en France, qui démontre, chiffres à l’appui, que les personnes nées à l’étranger (ce qui correspond au terme plus courant de « travailleurs immigrés ») ont un taux de mortalité nettement plus élevé que les Français de souche. C’est étonnant car si l’Afrique a un taux de mortalité dû au Covid-19 assez faible, c’est surtout parce que la population africaine est très jeune, la moitié de la population a moins de 20 ans.

En revanche, en France, les raisons de ce surcroît de mortalité, qui affecte les personnes d’origine sub-saharienne, des pays du Maghreb et d’Asie (c’est-à-dire de Turquie, du Vietnam, du Cambodge, du Laos) sont aujourd’hui assez bien définies.

D’abord, ces immigrés vivent dans des communes à forte densité en Île-de-France, ensuite, ces personnes occupent des logements souvent plus petits que la moyenne nationale, et tertio, ces personnes immigrées ont utilisé plus souvent que les autres les transports en commun car elles occupent des métiers dont l’activité ne s’est pas arrêtée pendant la pandémie.

Tous ces chiffres sont intéressants, car peu connus, et ils montrent que face la pandémie, les inégalités de base ne sont pas effacées mais renforcées. C’est vrai, le renforcement des inégalités n’est pas propre aux personnes nées à l’étranger, c’est hélas une règle générale.

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