Coup d’arrêt à la reconnaissance faciale

La technologie de reconnaissance faciale, notamment dans les aéroports, devra à l’avenir se passer d’IBM : le géant américain a annoncé qu’il se retirait de ce marché, se déclarant opposé «à l’utilisation de toute technologie à des fins de surveillance de masse, de profilage racial, de violations des droits et libertés humaines».

Parallèlement, IBM a demandé au Congrès Américain plus de justice et d’équité raciale. Son PDG, Arvind Krishna (photo), lui-même d’origine indienne, s’est dit opposé à toute utilisation de technologies de reconnaissance faciale dans le cadre de la surveillance de masse ou du profilage racial. 

« Le moment est venu de démarrer un dialogue national pour savoir si et comment les technologies de reconnaissance faciales doivent être utilisées par les forces de l’ordre », a-t-il ajouté.

La décision du PDG, nommé le 6 avril dernier à la tête de la cinquième plus grosse enseigne mondiale en termes de chiffre d’affaires dans l’électronique grand public et l’industrie high tech, a résonné comme un coup de tonnerre. Elle s’inscrit évidemment dans un contexte où les Etats-Unis sont confrontés à de nombreuses manifestations suite au décès de George Floyd, tué par le policier blanc Derek Chauvin, le 25 mai dernier lors d’une interpellation musclée à Minneapolis.

[Source : Tom.Travel]

La technologie devra aussi se passer d’Amazon, la société de Jeff Bezos (photo), qui a annoncé mercredi sa décision d’interdire pendant un an à la police d’utiliser son logiciel de reconnaissance faciale Rekognition : « Nous prônons des régulations plus strictes des gouvernements sur le recours éthique aux technologies de reconnaissance faciale, et le Congrès semble prêt à relever le défi », a indiqué le géant du commerce en ligne. Des organisations, comme la puissante American Civil Liberties Union (ACLU), appelaient depuis deux ans Amazon à cesser de fournir sa technologie de reconnaissance faciale aux forces de l’ordre.

Rappelons que, lors d’un discours à Bruxelles en janvier, le patron de Google, Sundar Pichai (photo), lui aussi d’origine indienne, avait expliqué que sa société ne fournirait pas de service clé en main de reconnaissance faciale tant que des règles et garde-fous ne seraient pas mis en place par les autorités.

[Source : Le Monde]

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