Climat: choisir entre Greta Thunberg et Elon Musk

Et c’est reparti ! Mais quoi donc, me direz-vous ? Mais le débat sur l’énergie, le réchauffement climatique et donc sur le nucléaire. C’est même à une accélération du débat à laquelle on assiste en ce moment, ce qui est une preuve supplémentaire que la covid-19 n’occupe plus la UNE des médias et c’est tant mieux.

Le climat a par exemple refait surface dans l’actualité à Bruxelles avec les 50.000 citoyens qui ont défilé dans les rues. Une sorte de marche citoyenne en forme de rappel et d’avertissement pour nos politiques juste avant le sommet du 31 octobre prochain qui réunit à Glasgow en Écosse les dirigeants du monde entier dans le cadre de la COP26.

L’un des principaux enjeux de cette COP26, c’est de faire en sorte qu’on garde l’objectif de réchauffement de + 1.5° C à portée de main tout en visant la neutralité carbone pour 2050. Pendant ce temps, 14 ministres de l’industrie de l’Union européenne viennent de signer une carte blanche dans laquelle ils rappellent que l’énergie nucléaire ne devrait pas être absente du débat mais au contraire faire partie de la solution pour décarbonner notre planète.

Et toujours au même moment, nos ministres fédéraux s’étripent pour savoir comment réduire la facture énergétique auprès des citoyens. Les uns parlent de réduire la TVA de 21% à 6%, d’autres disent que les recettes supplémentaires encaissées par l’Etat – soit 350 millions d’euros – doivent être reversées aux ménages les plus pauvres sous formes de chèque énergie.

Pendant ce temps, Poutine nous rappelle que si nous voulons avoir un prix du gaz plus normal, il faudrait que nous ayons une attitude moins belliqueuse à l’encontre de son pays. Il demande aux Européens de regarder la Russie comme un pays ami et non pas ennemi.

Tous ces débats sont très sains en Europe. La bonne nouvelle, c’est que si le prix de l’énergie flambe, c’est aussi en bonne partie parce que l’économie se porte bien. C’est un problème positif si vous voulez : il vaut mieux gérer le retour de l’activité que le gel de l’activité comme du temps de la pandémie.

Ensuite, ce débat sur le climat est également un débat sociétal très sain que l’écrivain Denis Olivennes résume assez bien : il y a ceux et celles qui sont Greta et d’autres qui sont Elon Musk. Les premiers, les amis de Greta Thunberg pensent qu’il n’est pas possible d’avoir une croissance infinie dans un monde fini. Les autres, les amis d’Elon Musk, l’inventeur de Tesla, estiment que la réponse est simple : toutes les ressources naturelles s’épuisent, sauf une : le génie humain. Bref, pour lui, c’est l’innovation qui nous sauvera de ce dilemme entre croissance infinie et monde fini.

Vu que le sujet est abrasif et que je n’ai pas envie d’être noyé de mails des uns et des autres, je résumerai l’équation ou le défi que nous avons devant nous de la sorte : comment assurer la décroissance du CO2, sans la décroissance de notre richesse collective ?

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