Charleroi Airport : où en est-on ?

Le ministre Crucke © Marc Dans

Nous avons assisté hier matin à la conférence de presse de BSCA annonçant l’ouverture d’un nouvel espace de détente et de restauration, ouvert aux passagers munis d’une carte d’embarquement. Et Le climat dans tout ça !

Travaux = projets

Nous citons quand même l’une ou l’autre phrase du ministre Jean-Luc Crucke (photo de Une), en charge des aéroports. « Nous voulons ancrer l’aéroport dans le défi climatique ». C’est évidemment dans l’air du temps, ce qui n’enlève rien à la pertinence du propos. Et puis une réflexion sur les travaux incessants : « Quand il n’y aura plus de travaux, c’est qu’il n’y aura plus de projets ».

Quasi rien ne bouge sur chantier…

Justement, parlons-en, des travaux. Pendant un peu plus d’une heure, nous observions le grand chantier en cours de prolongation de la piste. Et nous avons vu bouger une pelleteuse et un camion. Cela semble peu vu l’ampleur du chantier, et donc nous avons posé des questions.

Un premier interlocuteur, Mr Van Den Kerkhove, Vice-Président de BSCA, nous explique que le chantier n’est pas actif dans la journée par mesure de sécurité. Nous lui faisons remarquer que deux engins de chantier sont pourtant au travail… Très aimablement, il nous présente alors le Directeur des Opérations, pour nous donner plus de précisions.

On nous explique pourquoi

Le chantier est pour le moment quasi à l’arrêt à cause de la boue, nous dit-il. Notons que ce problème se retrouve sur tous les chantiers de travaux publics, les engins sont équipés pour, nous semble-t-il.

En revanche, il nous informe que le prolongement de la piste se fait sur une ancienne décharge qu’il faut entièrement assainir. On y trouve de tout : des blocs de béton, des pneus, des hydrocarbures, etc.

PagTour : Cela a certainement une influence sur le budget et sur la durée de chantier, demandons-nous ?

BSCA : Oui, sans doute, mais c’est difficile à évaluer au stade actuel.

PT : Mais cela aura-t-il un impact par exemple sur les vols d’Air Belgium ?

BSCA : Les vols vers les Antilles sont limités actuellement à l’emport de 12 tonnes de fret à l’aller, mais pas au retour vu qu’il y a beaucoup moins de carburant à l’arrivée.

© Marc Dans

Les indéniables qualités de BSCA

Voilà qui nous rassure plus ou moins quant aux opérations d’Air Belgium, mais pas quant à l’inauguration, en quelle année ? de l’allongement de la piste.

Et donc aussi de l’arrivée d’autres gros-porteurs éventuels. Douze tonnes, c’est très peu. Si 300 passagers ont chacun une valise de 25 kg, on est déjà à 7,5 tonnes…

Reste que l’aéroport de Charleroi est encore à taille humaine malgré ses 8 millions de passagers par an, qu’il améliore sans cesse ses services à la clientèle, et qu’il communique très bien. Ce n’est pas si mal…

Soulignons aussi que les 4 interventions orales ont été très courtes, ce qui est appréciable. Le CEO Philippe Verdonck a quant à lui déclaré que BSCA ne peut plus être qualifié d’aéroport low-cost, maintenant que la qualité de ses services est reconnue. En effet, l’aéroport n’est pas low-cost, ce sont les compagnies desservantes qui le sont, à l’exception notable d’Air Corsica, et en attendant de possibles nouvelles lignes.

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