©charleroi.be

Qui l’eût cru ? Plutôt lu dans le XVIe arrondissement qu’à Fourmies ou Nœux les Mines, et plutôt par les rentiers nantis que par la classe ouvrière, Le Figaro recommande à ses lecteurs un week-end à… Charleroi !

Certes, comme l’écrivait récemment Samuel ici même, « la cité connaît une hausse touristique non négligeable ». De là à se voir conseillée par le Moniteur de la bourgeoisie catho tendance Saint-Nicolas du Chardonnet, il y a un pas que Jésus marchant sur les eaux n’aurait osé franchir…

Une destination tendance

Charleroi ? « On y va pour découvrir la destination tendance de Belgique : une ancienne cité minière reconvertie en pôle artistique. S’y trouve le musée de la photographie le plus important en Europe (plus de 80.000 photographies et 3 millions de négatifs conservés) », écrit le quotidien parisien.

« Plus loin », poursuit-il, « les quais de Sambre viennent de se refaire une beauté. Le Quai 10, notamment, dédié aux arts de l’image, et la Manufacture urbaine, un lieu pluridisciplinaire avec microbrasserie, bar-restaurant, boulangerie, espace de concerts et d’expositions ».

Tant qu’à rester dans le culturel, notre (excellent) confrère aurait pu mentionner aussi le Musée des Beaux-Arts, qui propose, et ce n’est pas rien, pas moins de neuf toiles de Magritte à ses visiteurs.

Un seul hôtel

En revanche, si le journal n’omet pas de fournir les coordonnées de la Maison du tourisme, son choix hôtelier se limite au Leonardo Hotel Charleroi City Center, « un classique mais bien situé », ignorant le Novotel qui s’ouvrira, boulevard du Tirou également, avant la fin de l’année, et les hôtels de l’aéroport, le Van der Valk, par exemple.

Mais c’est la loi du genre : chacune de ces trente « échappées belles » à une, deux ou trois heures de Paris a le même format, qui réduit le choix d’hôtels à…un seul, ne fût-il pas le meilleur, de Rouen ou Chartres à Saint-émilion ou Beaune.

Et si elles pointent évidemment les « incontournables » comme le musée de l’Image à Épinal ou la tapisserie de l’Apocalypse à Angers, elles n’hésitent pas à faire étape en des lieux moins célèbres, comme Asnières-sur-Oise et son abbaye de Royaumont, plus grand monastère cistercien d’Île-de-France, ou franchement moins pittoresques, comme Béthune ou encore Le Cateau-Cambrésis, près de Cambrai, et son Musée Matisse (photo).

A deux heures de Paris, Le Figaro s’est aussi arrêté à Bruxelles, où il est descendu à l’Amigo, pour visiter l’Accessible Art Fair 2017 qui se terminait le 8 octobre dernier. De la difficulté de coller à l’actualité…

 

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