BSCA : Une présidence qui pose question !

Quand ce bruit incongru nous était parvenu il y a quelques semaines, on avait cru à une joyeuse farce comme on aime les faire sur les bords de Sambre ! Mais aujourd’hui, une fois encore à Charleroi, il faut se rendre à l’évidence : la réalité a dépassé la fiction.

On nous assure en effet, après le croisement de l’info auprès de sources les plus qualifiées, que le gouvernement wallon s’apprête à nommer Antonio Di Santo à la présidence de Charleroi Airport, abandonnée inopinément par Laurent Levêque.

Solamente in italiano !

Ainsi donc, pour présider le 2ème aéroport du pays (8 millions de passagers l’an dernier) , Jean-Luc Crucq, ministre MR organiquement compétent pour les aéroports, va, « sous la pression maximale du PS » prétend son entourage , installer un président qui est retraité du syndicat des métallos de la FGTB Hainaut/Namur !

Si l’homme est sans conteste capable de s’exprimer dans la langue de Dante avec l’actionnaire privé majoritaire vénitien qu’est le groupe SAVE (25% du capital de Charleroi Airport), Di Santo ignore la moindre bribe de la langue de Vondel et, bien évidemment aussi la langue de Boris Johnson !

Voilà donc l’aéroport carolo bien défendu sur les plans national et international quand on sait, pour ne prendre que ce seul exemple édifiant, que le conseil de Brussels Airport est présidé par une « pointure », parfaitement multilingue et avec un carnet d’adresses à faire pâlir, qui s’appelle Marc Descheemaecker.

Ce dernier est également président du CA de De Lijn ainsi qu’administrateur à la GIMV et à la SNCF ! C’est peu dire les divisions qui séparent ces deux présidents d’aéroport !

Par la toute petite porte….

Cette nomination, qui sera très prochainement confirmée au conseil de Charleroi Airport, est loin de ravir certaines catégories de personnel à Gosselies.

Ainsi, les travailleurs de la piste, majoritairement affiliés à la….CSC, voit d’un très mauvais œil cette nomination purement politique qui fait fi de toute compétence sectorielle !

D’aucuns rappellent déjà que le syndicaliste socialiste Di Santo a quitté , par la toute petite porte, ses fonctions à la tête des métallos du Hainaut.

Des conditions de sortie qui, pour certaines sources, s’apparentent à une sorte d’exfiltration discrètement orchestrée par le PS carolo…..

Bref, une nomination politique qui fait déjà beaucoup jasé et qui, c’est le moins que l’on puisse écrire, ne créée pas un climat propice pour porter les légitimes ambitions de la plate-forme aéroportuaire régionale.

Une décision, rappelons-le, IMPOSEE par le PS à un ministre libéral qui, fort étonnement, n’a pas jugé utile de s’opposer à ce très funeste choix !

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