Brussels Airlines licencie 1/4 de ses effectifs

Et annonce une réduction de sa flotte de 30%

L’impact extrêmement négatif de la crise du Coronavirus sur les finances de la compagnie et la toujours très faible demande pour des voyages en avion, incitent Brussels Airlines à prendre des mesures substantielles et indispensables pour garantir la survie de la compagnie.

Pour assurer un avenir à Brussels Airlines, le transporteur doit réduire structurellement ses coûts à un niveau compétitif. En outre, pour surmonter la crise actuelle sans précédent, la compagnie demande le soutien de son actionnaire Lufthansa et du gouvernement belge. 

Dans le cadre de son plan de redressement, Brussels Airlines s’attaque structurellement à sa structure de coûts et optimise son réseau en supprimant les liaisons marginalement rentables et non rentables, ce qui se traduit par une réduction de la flotte de 30%. La taille globale de la compagnie, et par conséquent ses effectifs, seront réduits de 25%.

Retour à la normalité en… 2023

En tant qu’employeur socialement responsable, Brussels Airlines collaborera avec ses partenaires sociaux pour réduire le nombre de licenciements forcés à un minimum absolu.

La compagnie est convaincue qu’avec son plan de redressement, elle sera en mesure de sauvegarder 75% de son emploi et de se développer de manière rentable dès que la demande dans le transport aérien aura retrouvé une nouvelle normalité, ce qui est prévu à partir de 2023.

La rentabilité structurelle est essentielle pour assurer l’avenir et les nouveaux investissements de la compagnie, tout en étant capable de se protéger contre d’éventuels nouveaux vents contraires.

Dans le monde entier, la crise du Coronavirus exerce une pression sans précédent sur les compagnies aériennes, avec un impact total sur les recettes qui devrait dépasser 240 milliards d’euros. Les réservations entrantes ont chuté de plus de 60 % et les annulations ont atteint des niveaux records. En conséquence, de nombreuses compagnies aériennes en Europe et ailleurs sont obligées de procéder à des massives suppressions d’emplois.

Brussels Airlines n’est pas épargnée par cette crise

Depuis la suspension temporaire de tous ses vols (depuis le 21 mars), la compagnie perd un million d’euros par jour en raison de pertes de revenu et de coûts qui ne peuvent être évités, tels que les frais de leasing et d’entretien de ses avions.  

Le 28 février, la compagnie a annoncé pour la première fois un impact sur la demande. La situation s’est détériorée de semaine en semaine, avec des jours où le nombre d’annulations dépassait le nombre de réservations entrantes.

Aujourd’hui encore, la demande est très faible et, selon les analystes et les experts, la demande au niveau du transport aérien en 2021 devrait être inférieure de 25% à celle d’avant la crise et le secteur ne peut compter sur un retour de la demande au niveau de 2019 qu’au plus tôt en 2023.

Un plan de redressement axé sur la survie de l’entreprise et créant la base d’une rentabilité structurelle

La direction de Brussels Airlines présente aujourd’hui son plan de redressement aux partenaires sociaux. Avec ce plan, la compagnie aérienne belge veut sortir l’entreprise de la crise qui a sévèrement touché les finances de Brussels Airlines.

Dans le même temps, la compagnie aérienne se concentre sur la rentabilité structurelle afin de permettre une croissance solide. Le transporteur doit ainsi réduire ses coûts globaux, augmenter son efficacité et sa productivité.

Une marge EBIT suffisamment positive permettra à la compagnie aérienne d’assurer son avenir, d’investir dans sa flotte et de développer davantage son hub à l’aéroport de Bruxelles. En outre, le transporteur national belge veillera à continuer à jouer un rôle central pour l’économie belge et à rester l’une des hub airlines au sein du groupe Lufthansa.

Les principales mesures du plan de redressement sont les suivantes :

  • La révision du réseau en se concentrant sur les besoins du marché et en optimisant la rentabilité des lignes.

  • L’adaptation de la flotte en fonction de l’optimisation du réseau : de 54 à 38 avions (-30%)

  • La réduction des coûts de personnel en diminuant le nombre d’emplois de 25%.

  • En collaboration avec les partenaires sociaux, le nombre de licenciements forcés sera réduit au maximum.

  • La réduction des coûts de « overhead », des coûts opérationnels et l’augmentation de l’efficacité opérationnelle, entre autres par l’amélioration de la productivité et la poursuite de la standardisation de la flotte.

  • La simplification du système de rémunération des employés, afin de rester un employeur attractif tout en contrôlant l’évolution future des coûts.

L’intention de Brussels Airlines est d’étudier autant de solutions que possible pour limiter le nombre de licenciements forcés. La compagnie invite donc ses partenaires sociaux à évaluer ensemble toutes les mesures alternatives permettant de réduire au maximum l’impact social telles les contrats saisonniers, les retraites, le travail à temps partiel, les congés non payés, les volontaires qui chercheraient leur avenir ailleurs – pour ne citer que quelques options. 

Si le plan de redressement est indispensable pour surmonter la crise, les discussions en cours avec le gouvernement belge et Lufthansa restent essentielles. Le transporteur national belge espère une issue positive des pourparlers avec les autorités belges sur le soutien financier nécessaire pour surmonter les conséquences de cette crise sans précédent, tout en sollicitant l’aide de Lufthansa pour les coûts de restructuration. 

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