Booking or not Booking,
l’éternelle question

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On ne sera pas surpris : de plus en plus de touristes utilisent les plateformes de réservation en ligne, comme AirBnb et surtout Booking. Ils sont à présent plus de 52 % en France, par exemple, comme le montre une enquête de l’Observatoire Cetelem, qui décrypte la manière dont les Français organisent leurs vacances cet été en termes de préparation, de budget et de destinations.

A l’inverse, ils ne sont que 20 % à s’adresser à une agence de voyage… Les vacanciers recourent aussi au traditionnel bouche-à-oreille (44%), qui constituaient leur deuxième canal de préparation des séjours et escapades en 2021. Suivent, dans l’enquête, les sites dits de réduction et de bons plans voyage (35%).

Contrer les grandes plateformes

Les chiffres de Booking et autres ne sont pas sans inquiéter les professionnels de l’hôtellerie, qui leur rétrocèdent d’importantes commissions, et cela fait des années que cela dure.

Contrer les grandes plateformes de distribution en permettant aux acteurs du Tourisme d’accéder aux données, telle est l’ambition de la création d’une plateforme initiée par le gouvernement, qui rassemblerait toute l’offre touristique française, annoncée lors de la présentation de son plan de relance du Tourisme en mai 2020.

On parlait alors de la volonté du gouvernement de faire en sorte que les professionnels du Tourisme puissent retrouver une relation avec le client, que les OTA telles qu’Airbnb et Booking leur ont dérobée, mais sans pour autant créer une plateforme de réservation à la française qui concurrencerait les grandes plateformes américaines.

Une nouvelle place de marché

Depuis lors, le gouvernement a chargé la Caisse des Dépôts — un acteur essentiel dans l’investissement touristique en France — de créer une place de marché de l’offre d’activités touristiques, qui pourrait ensuite proposer des offres d’hébergement.

A quoi va ressembler cette plateforme ? Elle s’articulerait autour de trois missions : ré-intermédier les clients et retrouver une hospitalité numérique, créer et financer un cloud opérationnel pour ne pas devenir les producteurs des plateformes et investir dans l’upskilling numérique et l’hospitalité.

La plateforme sera donc purement BtoB, une sorte de DATAtourisme augmentée. En plus de données publiques, elle devrait rassembler des données privées et personnelles. Le type de données récoltées ainsi que… le modèle économique de la plateforme semblent encore en cours de réflexion.

L’avance corse

En attendant, en Corse, la plateforme Ma Corsica permet déjà de réserver en ligne des hébergements, des activités, des tickets de transport et une table au restaurant sur l’Ile de Beauté. A terme, elle ambitionne d’étendre sa technologie à toutes les régions de France afin de proposer une offre globale aux voyageurs.

Une fois de plus, donc, une initiative privée a pris de court celle qu’on attend toujours des pouvoirs publics… Les artisans locaux devraient être ajoutés dans le courant 2022 et une application mobile devrait voir le jour la même année.

La valeur ajoutée de la plateforme réside dans sa faible commission : 6% contre 20% en moyenne sur les grandes OTAs. Et « si la commission est moins importante, [les hôtels] n’ont plus besoin de gonfler les prix », ajoute Alexandra Douard, chef de projet pour Ma Corsica. Elémentaire, non ?

[Avec Tom.travel]

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