« #balancetonpollueur: les citoyens doivent prendre le pouvoir écologique »

Et si après le fameux « balance ton porc », on créait un autre hashtag « balance ton pollueur » ? L’idée serait de profiter de la conférence du climat à Bonn pour donner des indicateurs simples pour dénoncer les mauvais élèves du climat…

Après le phénomène « balance ton porc », va-t-on assister à l’émergence d’un autre phénomène appelé « balance ton pollueur » ? C’est en tout cas ce qu’il faut souhaiter de tout cœur à la suite de ce que préconisent mes confrères du journal Les Échos (France). Pourquoi ? Parce que c’est durant cette semaine, à Bonn, que s’écrit l’avenir de notre planète. Si nous voulons léguer à nos enfants et petits-enfants une planète vivable, tout se joue en ce moment.

Ce n’est pas une conférence de plus sur le climat qui a lieu en Allemagne, mais bien la suite logique de la réunion qui a eu lieu à Paris, la fameuse COP 21. Elle était supposée être une simple réunion transitoire avant celle de Katowice en Pologne en 2018, mais tous les experts sont unanimes pour nous dire que la réunion de Bonn est tout sauf transitoire. Selon Les Échos, elle est même cruciale pour l’avenir de nos enfants.

D’abord, parce que les derniers ouragans, plus forts, plus dangereux et plus fréquents montrent que le climat se dérègle plus vite que ne le pensaient les experts. Et puis, l’autre raison qui montre que cette conférence à Bonn est cruciale, c’est qu’elle va rappeler à tout le monde que même si les engagements de la COP 21 à Paris sont tenus – ce qui est loin d’être acquis, ne serait-ce qu’à cause de Trump qui est sorti de cet accord -, notre planète va connaître une élévation de la température de 3,5 degrés à l’horizon 2100, ce qui est loin des 2 degrés maximum prévus. Bref, c’est à une catastrophe écologique qu’il faut s’attendre si les grands pays comme la Chine, la Russie ou les démocraties du charbon que sont l’Allemagne ou les États-Unis ne bougent pas.

« Les images des ouragans dans les Caraïbes ont donné un avant-goût de ce que nos petits-enfants subiront »

Et aujourd’hui, le problème n’est plus technique, il est affaire de volonté politique. Comme hélas il n’y a pas moyen de forcer ces États ni aucune possibilité de les mettre à l’amende, la seule chose qui reste, c’est l’opinion publique. L’idée préconisée par certains experts, et relayée par Les Echos, c’est de publier des indicateurs simples de bonne conduite écologique et de faire comme dans les pays anglo-saxons: balancer les noms des pays qui ne respectent pas ce code de bonne conduite écologique. D’où l’idée de lancer un « balance ton pollueur » pour permettre aux citoyens de rendre transparent ce qui était caché.

Au fond, ce que préconisent ces experts, c’est que les citoyens prennent le pouvoir écologique. Les plus optimistes diront que les dernières images des ouragans dans les Caraïbes ont donné un avant-goût terrible de ce que nos petits-enfants subiront si nous ne faisons rien. Et en cela, les images de la télévision ont été salvatrices.

Mais, hélas, les plus cyniques diront que les citoyens sont comme les poissons rouges, qu’ils n’ont aucune mémoire et que le temps de faire le tour du bocal, ils ont déjà tout oublié. Autrement dit, à une indignation succédera une autre et ainsi de suite, au gré des soubresauts des réseaux sociaux. Espérons que la deuxième option soit fausse !

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