AIR BELGIUM réunit tout le monde sous le label BELGE

Il y a une différence entre un vol inaugural et un premier vol… Qui dit « inaugural » dit invités de prestige, discours, petits fours… Tout le monde était donc au rendez-vous ce 6 Juin, non pour débarquer, mais pour embarquer !

Belges avant tout ?

On a l’habitude de ces discours convenus où il est de bon ton de remercier tout le monde. Maintenant, si on ne le faisait pas, la critique serait virulente. Et puis, malgré tout, on apprend toujours quelque chose. Prenons le discours de Kris Peeters, par exemple. Le Vice-Premier Ministre s’exprime dans les deux langues, mais surtout en flamand parce que, dit-il, l’événement est historique aussi pour la Flandre, et il va rendre le drapeau belge encore plus visible !!

Du coup, il nous revient en mémoire que, lorsqu’il était Ministre-Président de la Région flamande, il avait interdit que les couleurs belges figurent sur les stands « belges » lors des grandes foires de tourisme et de MICE. Il a bien changé, notre homme, en changeant de casquette !

Itinéraire chinois en Belgique

Pierre-Yves Jeholet, Vice-Président de la Région Wallonne et ministre de l’économie rappelle l’actionnariat d’Air Belgium, au premier rang duquel figure la SRIW, qui a pour habitude de soutenir des projets de qualité, même s’ils sont parfois à risque. Elle détient 12,5% du capital, tout comme le service fédéral d’investissement SFPI. Le ministre attire l’attention sur les ambitions d’Air Belgium qui envisage d’autres destinations que Hong Kong.

Le dynamisme chinois est très profitable à la région wallonne : déjà 500 emplois ont été apportés par les investisseurs chinois, il existe un projet sur le site de Caterpillar, un autre à Liège, sans oublier l’incubateur de Louvain-la-Neuve en cours de construction.

L’effet domino attendu

C’est au tour de Jean-Luc Crucke à parler en tant que ministre des aéroports wallons. Il commence en flamand et sans papier, en parfait bilingue qu’il est, pour rappeler que 40% de la clientèle de BSCA est néerlandophone ! Il affiche aussi une ambition pour l’aéroport : atteindre les 10 millions de passagers !

Pour cela, il faut s’en donner les moyens. L’enquête publique sur l’allongement de la piste à 3.200 m vient de se terminer, et le ministre s’adresse amicalement au bourgmestre de Charleroi pour suggérer que le dossier ne traîne pas. Il précise qu’à se nomination comme ministre, l’un de ses tout premiers rendez-vous fut avec Paul Magnette : sur ce dossier, on parle le même langage, dit-il. La piste allongée attirera d’autres compagnies long-courrier, lesquelles attireront d’autres investisseurs, à coup sûr.

Charleroi, c’est toi que je préfère (chanson traditionnelle)

Justement, c’est au tour de Paul Magnette de s’exprimer, avec toute l’aisance qu’on lui connaît. Il souligne combien c’est un privilège, que beaucoup de maires dans le monde lui envient, d’être bourgmestre d’une grande ville qui possède un aéroport international. Il souligne aussi –étonnamment peut-être- qu’il y a deux poumons économiques en Wallonie : Charleroi et Liège. On ne s’attendait pas à ce qu’il cite le Brabant Wallon…

Autre remarque intéressante : l’aéroport contribue à changer la perception du public vis-à-vis de Charleroi, par le simple fait que ses habitants voient passer des équipages en uniforme dans les rues, et aussi parce que le nom de la ville figure maintenant sur les écrans de nombreux aéroports dans le monde.

Il conclut en disant que le Wallon en général est trop modeste, qu’il doit être fier de ce qu’il fait. Il rompt d’ailleurs une lance en faveur d’un changement de nom : Charleroi Airport plutôt que Brussels South Charleroi Airport. Mais comme nous avions Jean-Jacques Cloquet dans notre champ de vision, il semblait à voir sa mimique qu’il ne partageait pas trop ce point de vue

Un vol pour les ambassadeurs ; le tour des agences viendra.

C’est enfin Eric Bauche en tant que Président d’Air Belgium qui prend la parole, avec un discours plus centré sur la compagnie aérienne. Le choix de Hong Kong est parti d’un double constat : le peu de liens directs qui existaient entre la Belgique et l’Asie, singulièrement son plus grand marché, la Chine ; et la croissance exponentielle du tourisme chinois vers l’Europe.

Air Belgium trouvera sa place comme opérateur à bas prix, mais sans concession sur la qualité. Le capital de 20 millions est détenu par la SRIW et le SFPI comme nous l’avons dit, chacun à hauteur de 12,5% ; ensuite par Sabena Aerospace qui sera chargée de l’entretien des avions ; par Niki Terzakis lui-même ; et enfin par une fédération d’investisseurs chinois, à hauteur de 49%.

Le vol inaugural fait place à toute une série d’ambassadeurs de choix des produits belges renommés : des chocolatiers, des fabricants de café, et même des vignerons belges : il s’agit avant tout de promouvoir la « belgitude ». Puisque Air Belgium, c’est belge, insiste-t-il. L’ambition est de transporter à terme 500.000 passagers : c’est bien parti puisque la compagnie a déjà transporté 12.000 personnes avant même d’avoir fait son vol inaugural (voir l’article suivant).

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