AGV : label ou licence, la réponse de l’UPAV : le projet dévoilé ! (2e partie)

Voici, concrètement, la réponse de Patrice Janssens, Administrateur. Il nous dévoile le grand projet de label indépendant, et dont l’UPAV est le grand ordonnateur, ce qui est (enfin) une reconnaissance de son utilité et sa grande compétence professionnelle…

L’information ci-dessous est ESSENTIELLE, non seulement pour votre vie d’agent de voyage, mais aussi pour vos rapports avec les grands TO : tous ensemble il sera peut-être possible de faire bouger les choses !

Dans le cadre de l’abrogation du décret en vigueur en RW, je pense qu’il faut remettre un peu les choses en place :

  1. Seul le décret wallon est en passe d’être abrogé par le gouvernement wallon. Pas la loi de 1994. Pour celle-là, on discute au niveau Fédéral de la transposition de la directive européenne.

  1. L’obligation de disposer d’une RC et de se conformer à l’article 36 (solvabilité) dépend de la loi de 1994. L’abrogation du décret n’aura donc aucun impact à ce niveau là, et ces obligations resteront, tout comme en Flandre, opposables à toute personne désireuse d’exercer le métier d’agent de voyage.
    Ce n’est donc ni les autorités régionales ni les associations d’agents de voyages qui ont le pouvoir d’intervenir, mais bien le seul SPF Economie.

  1. Suppression de la licence : comme PagTour l’écrit avec raison : « On sait que le ministre wallon du Tourisme, avec l’appui de l’UPAV (et peut-être de l’ABTO) envisage de supprimer la licence et d’instaurer à sa place une sorte de label wallon reconnu par les associations professionnelles, et peut-être même décerné par elles. L’idée n’est pas mauvaise, sans doute, pour donner (ou rendre) confiance au consommateur et surtout lui expliquer une fois pour toute qu’internet n’est ni fiable ni moins cher dans de très nombreux cas ».
    Non seulement, le but est bien de rassurer le consommateur, mais aussi de le dissuader de s’adresser non pas à des sites internet (on ne peut pas lutter contre eux…) mais bien à des « margoulins » qui leur proposeraient, de chez eux, ou d’ailleurs… des offres de voyages….

  1. PagTour écrit ensuite : « C’est le contenu qui laisse un peu pantois : ce label serait accordé aux agences qui pourraient souscrire à une assurance insolvabilité et une autre en responsabilité civile, et donc corollairement verser le cautionnement qui y est lié. Le seul changement, c’est que la compétence professionnelle est remplacée par un certificat de bonne vie et mœurs »

NON : le problème n’est ni la souscription d’une assurance insolvabilité ou une RC (c’est obligatoire par la loi fédérale), et, très vraisemblablement, le cautionnement disparaîtra avec le décret…. (NDLR : on n’a pas dit le contraire…)

Et NON ! La compétence ne sera pas remplacée par un certificat de bonne vie et mœurs !!!

a. La compétence professionnelle est déjà un critère qui a été plus ou moins abrogé…

b. MAIS, surtout, ce que souhaite le CGT, et c’est là la mission confiée à l’UPAV, c’est de mettre sur pied un système qui permettra au grand public d’identifier les  professionnels sérieux (et peut-être y en aura-t-il qui ne seront pas agents de voyages…) grâce au label qui sera diffusé.

5. Et, Qu’est-ce que le consommateur y gagne ? PagTour écrit : « Nous ne voyons pas bien comment on va rassurer le consommateur, guider son choix vers une agence, tout en lui disant que l’agent se conduit en honnête homme mais que sa compétence n’est pas garantie. À moins, bien sûr, que les associations professionnelles n’accordent leur blanc seing qu’avec cette garantie de compétence. Mais ne seront-elles pas alors un peu juge et partie, au cas où un possible gros concurrent apparaîtrait sur le marché ? »

a.La demande du CGT est une demande a-minima, et l’UPAV a bien l’intention d’aller un peu plus loin dans son projet de label.

b.Le label CERTA (pour CERtified Travel Agency) sera bâti un peu comme l’est la certification des agents immobiliers par leur Institut (l’IPI) avec des accents sur le savoir (connaissance des produits), mais également sur le savoir faire (connaissance des outils) et sur le savoir être (comportement).

c.L’ASBL « Belgian Travel Academy » qui vient d’être constituée aura donc pour mission de séparer le bon grain de l’ivraie. Non pas elle-même, mais bien via un comité de certification qui sera constitué de professionnels, non agents de voyages ! et sur lequel l’ASBL n’aura aucun pouvoir !

d.Ce ne sont donc pas des agents de voyages qui jugeront leurs pairs !

(e.)Pour 2018, toutes les agences qui disposaient d’une licence (et qui donc répondaient au prescrit légal) pourront adhérer à l’ASBL et obtenir le label pour une durée de 2 ans

(f.)Tous les autres nouveaux acteurs devront passer par le parcours du CERTA, avec les obligations de formation qui vont avec et les obligations légales qui seront encore d’application une fois la directive européenne transposée en droit belge (si elle l’est en 2018, ce qui est loin d’être certain….)

Le consommateur n’y gagne donc qu’une seule chose, c’est la garantie d’avoir  en face de lui un acteur sérieux. C’est déjà pas mal quand on regarde ce qui se passe aujourd’hui dans le cyberspace…..

6.Bien sûr nous ne savons pas comment réagiront les autres régions :

a.Les Flamands vivent comme cela depuis 3 ans, et ne semblent pas s’en plaindre….. Il y aura donc du travail de conviction.

b.Les Bruxellois pourraient tout simplement ne pas du tout adhérer à notre projet, puisque la licence sera toujours d’application chez eux ! Ce sera donc à nous de les convaincre de l’opportunité de payer une cotisation à la Belgian Travel Academy  pour obtenir le label.

7.Pas plus d’ailleurs que les TO’s…..

Même si leur intérêt sera de pouvoir trier les demandes de collaboration qu’ils recevront, certains risquent d’être tentés, tout comme TUI ou le Club Med, de régler le problème eux-mêmes en demandant des cautionnements individuels….. Et c’est cela même que nous voudrions éviter en les embarquant comme membres adhérents au sein de la BTA.

Voilà, il y a donc beaucoup de pain sur la planche et ce n’est qu’avec votre concours, celui des journalistes privilégiant le vrai contenu et la réflexion, que nous aurons une petite chance de convaincre, et, peut-être, de réussir en RW ce que la Flandre n’a pas pu réussir il y a 3 ans….

Tous ces thèmes seront abordés lors du prochain congrès le l’UPAV http://www.upav.be/fr/activit-s/2017-10-13-congrn-s-annuel

Pour relire les articles précédents :

AGV : label ou licence, la réponse de l’UPAV : on est d’accord !…

AGV : changer pour changer

 

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