La reprise est forte dans le secteur du transport aérien. Avec des bons résultats à la clé pour les grands groupes européens. Air France-KLM a ainsi annoncé ce vendredi un résultat net de 324 millions d’euros au second trimestre de son exercice (clôturé fin juin), en amélioration de 1,8 milliard d’euros par rapport au même trimestre l’année dernière. Il s’agit là de son premier trimestre positif depuis le début de la pandémie. Le groupe a amélioré son cash-flow (de 1,3 milliard d’euros par rapport au même trimestre en 2021), renforcé ses fonds propres, remboursé 1,6 milliard d’euros d’obligations perpétuelles de l’Etat français (Air France) et réduit sa dette nette de 2,2 milliards d’euros par rapport à la fin de l’année 2021 (elle s’inscrit désormais à 6 milliards d’euros).
Ses grandes concurrentes européennes repassent aussi dans le vert. IAG (British Airways, Iberia, Vueling, Level) vient notamment d’annoncer un bénéfice net de 133 millions d’euros sur le deuxième trimestre de son exercice actuel (bouclé fin juin), contre une perte de 981 millions sur les trois mêmes mois l’an dernier. Le Lufthansa Group (Lufthansa, Brussels Airlines, Austrian, Swiss…) avait déjà indiqué il y a quelques jours s’attendre à un résultat d’exploitation (EBIT) dans le vert sur son second trimestre, entre «350 et 400 millions d’euros» selon le groupe, contre une perte de 827 millions d’euros lors des trois mêmes mois l’an dernier. Lufthansa Group présentera ses résultats définitifs du deuxième trimestre ce 4 août.
Le troisième trimestre aurait du être excellent, du fait d’une forte envie de re-voyager et du retour des passagers dans les aéroports (il suffit de voir les scènes de chaos à Schiphol, Francfort ou Heathrow pour s’en rendre compte). Il devrait être néanmoins plus compliqué que prévu notamment pour Lufthansa et British Airways, s’étant séparées de davantage de personnel qu’Air France pendant la pandémie, et ayant aujourd’hui de plus sérieuses difficultés pour recruter. La compagnie française a en revanche davantage pu conserver son personnel du fait du chômage partiel. Résultat, les compagnies allemande et britannique doivent gérer d’importants mouvements sociaux. Et les deux transporteurs vont supprimer des milliers de vols d’ici octobre.
Le train, lui aussi, profite de l’envie de re-voyager. La SNCF vient ainsi d’annoncer des résultats très encourageants. La compagnie ferroviaire française sort du rouge, ayant dégagé un bénéfice net de 928 millions d’euros au premier semestre 2022, après avoir perdu 780 millions d’euros au premier semestre 2021 (et 2,4 milliards au premier semestre 2020 !).
VDM