La 21ème édition de l’étude réalisée par l’institut de sondage pour le compte de la société d’assistance, permet d’en savoir beaucoup sur les vacances des Européens, sur leur envie de voyager, sur leur budget, leur choix de destination, le type d’hébergement choisi, le mode de transport privilégié, les activités idéales qu’ils souhaitent pratiquer sur place… Avec un focus notamment sur les vacances de nos compatriotes.
D’abord un mot sur la méthodologie. Cette dernière édition du Baromètre Ipsos/Europ Assistance a été réalisé en ligne auprès d’un échantillon représentatif de la population de 15 pays, surtout d’Europe mais aussi d’Amérique du Nord, d’Australie et de Thaïlande. Ainsi, 15 000 personnes âgées de 18 ans et plus ont répondu à l’étude, menée entre le 26 avril et le 16 mai dernier, constituée à l’aide de la méthode des quotas (sexe, âge, profession) après stratification par région et par catégorie d’agglomération. Un millier de belges ont répondu à l’enquête.
Globalement, les répondants ont témoigné d’un vrai enthousiastes à l’idée de voyager. C’est notamment le cas en Autriche, en Suisse, en Espagne, en Allemagne et en Belgique. Pour décrire leur envie de voyager, 33% de nos compatriotes se disent très enthousiastes, et 38% d’entre eux heureux ; en revanche, 12% déclarent ne pas en avoir envie, 12% être indifférent, et 5% ne pas avoir d’opinion.
L’inflation/augmentation des prix est désormais la problématique qui a le plus d’impact sur l’envie de voyager des répondants, devant des raisons personnelles/familiales, la Covid-19 et la situation en Ukraine. Le niveau de préoccupation concernant la Covid et la santé a fortement décru par rapport à l’an dernier. Lorsqu’ils voyagent, les répondants sont toujours prêts à choisir soignement leur destination, en évitant certains pays, et en privilégant les destinations proches. Mais le niveau de prudence a fortement diminué par rapport à l’an dernier.
A l’instar des autres européens, par rapport à l’an dernier, les Belges sont moins nombreux à éviter de voyager dans certains pays (58% quand même), à éviter des lieux hautement fréquentés (50%), à privilégier les destinations proches (50%), à éviter de faire une croisière (45%), à éviter de prendre l’avion/de se rendre dans un aéroport (36%), à éviter de prendre le train/de se rendre dans une gare (28%), et à éviter de séjourner dans un hôtel/complexe hôtelier (22%).
Quid des projets de vacances cet été ? L’étude note que 71% des Belges ont en effet des projets de vacances, soit + 18% par rapport à l’an dernier. Par rapport à l’an dernier, les restrictions budgétaires ont toutefois un impact croissant sur ceux qui ne partent pas en vacances. Ainsi, parmi les Européens qui ne partent pas en vacances, 41% évoquent un manque de moyens, 26% le besoin d’économiser de l’argent, 14% un départ à un autre moment de l’année, 14% l’envie de passer des vacances près de chez soi (“staycation”) et 11% la peur du Covid.
Une hausse du budget vacances forte chez les Belges
Autre constat, le budget total des vacances augmente fortement, par rapport à l’an dernier, soit en moyenne 1 805€ pour les Européens (+ 14%). En Europe, cette hausse est particulièrement importante notamment en Belgique (2 289 euros, + 15%). Un montant qui reste toutefois inférieur à ce qu’il était en 2018 (2645€) et 2019 (2 627€). Par ailleurs, 26% des Belges n’entendent pas toucher au budget vacances, 17% entendent faire des économies significatives, 27% des économies limitées, et 10% y renoncer (les 20% restants ne se prononcent pas).
On notera également que la Belgique, mais aussi la France, la Suisse et la Pologne sont les seuls pays à prendre cet été deux semaines de vacances ou plus ; 34% des Belges disent que la durée de leurs vacances va augmenter cet été (39% qu’elle ne bougera pas).
Côté destination, 27% des Belges annonçaient qu’ils passeraient leurs vacances dans leur pays, 30% en France, 22% en Espagne et 11% en Italie. 55% d’entre eux penchaient pour des vacances en bord de mer, 26% pour du tourisme urbain, 25% pour la campagne, 22% pour la montagne et 19% pour un voyage itinérant. Lorsqu’on leur demande quelles sont les destinations qu’ils entendent éviter, les Belges ont répondu la Chine pour 22% d’entre eux, l’Espagne pour 12% et la Russie pour 9%.
Les vacanciers de Belgique, mais aussi du Royaume-Uni, de Thaïlande, d’Allemagne, de Suisse et des Etats-Unis sont les plus “organisés”, puisque plus de la moitié d’entre eux (56% des Belges) avaient, lors de l’étude, déjà réservé au moins une partie de leur voyage. 17% des Belges avaient réservé au moins six mois à l’avance, 23% quatre à six mois avant leur départ, 24% deux à quatre mois avant, 21% entre deux mois et quinze jours, et 7% dans les quinze derniers jours (8% ne savent pas).
Un Belge sur deux part en vacances en voiture
Les Européens, pour les deux tiers d’entre eux, partent en vacances en famille. Les Belges par exemple, partent à 60% avec le conjoint(e), 31% avec les enfants, 16% avec des amis, 11% avec les parents, 10% seuls, 10% avec la famille élargie et 8% avec des frère(s) et/ou soeur(s). 20% des enfants belges partent en colonie de vacances, un chiffre dans la fourchette haute en Europe.
Les Européens préfèrent utiliser la voiture pour se rendre sur leur lieu de vacances. C’est le cas pour 48% des Belges, qui voyagent en avion pour 37% d’entre eux, 11% en train, 5% en bus et 3% en voiture de location, en co-voiturage et en vélo, pour 2% en camping-car et 1% en moto.
Côté hébergement, les Belges plébiscitent l’hôtel (47%) devant la location de maison/appartement (29%), le séjour gratuit chez des amis/en famille (18%), le bed & breakfast (9%) et le camping (7%).
Restent enfin les activités idéales que souhaitent pratiquer les vacanciers. Ainsi, les Belges aspirent d’abord à se reposer (55%), puis à passer du temps en famille (48%), à découvrir de nouvelles cultures (34%), à profiter de son chez-soi (15%), à lire et se cultiver (14%), à faire de nouvelles rencontres (14%), et à faire du sport (9%).