Tout comme Dubrovnik, Kotor est une escale prisée par les gros armateurs. Dans le port de la 1ère ville, 2 bateaux mouillaient à quai, dans la seconde… 3 bateaux !! La vieille ville fut évidemment inondée par les groupes dûment numérotés et guidés.
Une « forte densité » de touristes sont les 2 seuls bons mots pour désigner la situation, et nous ne sommes qu’en juin ! D’après les guides les 2 mois qui suivront seront les plus durs à gérer, nous devront alors utiliser le terme « masse »…avec respect !! Dans Kotor, une ruelle a d’ailleurs été rebaptisée « rue laisse-moi passer » de par l’étroitesse de celle-ci, et en plus remplie de boutiques.
Les Bouches de Kotor restent, malgré tout un must à visiter. Des baies limpides avec au milieu de l’une d’elles 2 îlots à rejoindre par bateau-taxi. Dont une seule visitable : notre Dame du Rocher.
Toujours dans Kotor, églises et cathédrales catholiques ou orthodoxes vous attendent, ainsi que les 1.350 marches à franchir pour atteindre les remparts de la ville, après paiement d’un droit d’entrée.
Deux petites particularités à ne pas rater : la « tour de Pise » locale penchée de 20% suite au séisme de 1979, et le Musée du Chat, car la ville regorge de chats, qui accueille chaque année 35.000 visiteurs, à 1 euro l’entrée par personne.
Notre excursion de la journée incluait un déjeuner dans un « Boutique Hotel », sympa au 1er abord, déjà moins lorsqu’ il fallait demander un mini voucher pour utiliser gratuitement les toilettes de l’établissement, une « première » pour moi ! Ceci dit les toilettes publiques sont payantes, et les prix varient entre 0.50 et un euro p.p. Les toilettes des dames, souvent surchargées, l’étaient encore davantage…. Elles devaient s’armer de patience !
Une guide croate nous accompagnait jusqu’à la ville, puis secondée par une traductrice locale. Toutes 2 s’exprimant parfaitement en langue française. En aparté nous avons posé la question du relationnel d’après-guerre (91-95).
Pour la Croate originaire de Dubrovnik, le résumé fut transcendant. Âgée de 11 ans à l’époque, elle n’oubliera jamais les traumatismes vécus, elle-même blessée à la tête, son frère à l’abdomen, sa meilleure amie disparue, et la demeure familiale détruite.
Les générations qui suivent n’oublient pas les souffrances, ni l’alliance dévastatrice serbo-monténégrine. Une forme d’animosité, selon ses dires, persistent. D’ailleurs, à partir du sommet du téléphérique de Dubrovnik, un musée de cette guerre en rappelle les moments forts.
Pour la guide monténégrine, elle relatait surtout l’embargo ou le blocus dont son pays a souffert après la guerre, et les difficultés pour reconstruire les industries, dont le tourisme. Deux points de vues diamétralement opposés. Mais une paix constante reste un vœu partagé, malgré le drame ukrainien qui a ravivé de mauvais souvenirs.
Cette journée au Monténégro était intéressante, selon les propos d’autres passagers et aussi à mes yeux, mais un peu éreintante par rapport à ce que nous avons pu découvrir.
Dans un dernier et prochain article, les escales croates de l’Adriatic Blue de RIVAGES du Monde.
Etienne de Nil