La pénurie de personnel frappe l’ensemble du secteur aérien dont les compagnies du groupe Lufthansa. Mais seuls 1% de ses passagers seraient concernés par l’annulation de vols, selon Brussels Airlines.
Amsterdam-Schiphol, Londres-Gatwick, Francfort, Roissy-CDG, Orly, Lisbonne, Montréal-Trudeau… de nombreux aéroports peinent à recruter du personnel. Avec comme conséquence des temps d’attente importants au départ comme à l’arrivée. Et la situation devraient encore s’aggraver en juillet et en août. Les compagnies aériennes sont bien sûr en première ligne. A Amsterdam, KLM a déjà du annuler des dizaines de vols certains week-ends. Air France a également supprimé 85 vols court et moyen-courriers jeudi dernier à CDG, en raison d’un mouvement de grève des personnels au sol, lié en partie à ces problèmes de sous-effectif et de difficulté de recrutement.
Le Groupe Lufhansa semble désormais prendre les devants. A titre préventif est ainsi annoncée l’annulation cet été de plus de 1000 vols au départ d’Allemagne, de Belgique et de Suisse. Ces suppressions concernent les compagnies aériennes Lufthansa, Brussels Airlines et Swiss, ainsi que la low cost Eurowings.
A l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, selon notre confrère Air-Journal, la compagnie nationale belge a annoncé avoir supprimé de son programme de vols en juin et juillet prochain quelque 74 rotations sur cinq semaines faute de personnel, principalement sur des itinéraires où plusieurs fréquences quotidiennes sont proposées. Mais il faut relativer la mesure, laquelle n’affectera que “1% des passagers” précise-t-on chez Brussels Airlines. Laquelle compagnie compte en effet opérer durant cette période quelque 200 départs chaque jour, comme l’a rappelé sa porte-parole Maaike Andries à la presse locale. Les passagers concernés par ces suppressions de vols se verront proposées des dates de départ alternatives.
D’autres situations pourraient bien venir compliquer l’expérience client des passagers à Bruxelles-Zaventem. Certaines moins prévus que d’autres. Dimanche 5 juin, des temps d’attente élevés étaient ainsi liés à des problèmes techniques sur les portiques de sécurité. Plus prévisible en revanche : l’impasse dans les négociations sur la durée du temps de travail entre la direction de Brussels Airlines et les pilotes pourraient déboucher sur une grève de trois jours fin juin.