Chassepierre… quel joli nom. Il fait penser à la pierre que chassaient les fillettes sur une marelle dans les cours de récré. C’est peut-être cela qui a donné l’idée d’un événement annuel unique en Belgique, et peut-être même bien au-delà de nos frontières : un festival des arts de la rue ! Devenu International, il attire chaque année un monde fou dans ce petit village, où se produisent jongleurs, acrobates, cracheurs de feu et autres saltimbanques de grand talent. Cette année, il aura lieu les 20 et 21 août.
Mais revenons au village bien plus paisible à toutes les autres dates. C’est un village d’une seule rue, coincé entre la nationale qui va de Bouillon à Florenville et la Semois. Un village aimé des peintres, grâce à ses beaux toits d’ardoise, dont certains, hélas, commencent à s’orner de panneaux solaires ; mais on en comprend bien les raisons.
Chassepierre vient de casa petrea, la maison de pierre, un nom qui témoigne de son opulence alors qu’elle faisait partie du domaine royal de Charlemagne au IXe siècle. Il y avait jadis un double moulin à eau et même une petite forteresse, mais son propriétaire était plutôt turbulent, ce qui agaça le Prince-Evêque de Liège qui la fit raser. Il reste du temps passé deux lavoirs publics, et d’anciennes fermes typiquement ardennaises, transformées en résidences pour la plupart.
On trouve facilement à se loger et se nourrir dans les environs : outre à Chassepierre même, il y a de nombreux établissements à Lacuisine, Sainte-Cécile, Florenville, et pour les amateurs, l’abbaye d’Orval est toute proche, qui produit l’une des 6 bières trappistes belges. Et les puristes le savent : on ne commande jamais une Orval, mais UN Orval. Rien de tel que de LE déguster sur place ! Ou alors, allez visiter la microbrasserie de Chassepierre, elle ne fait pas d’ombre à sa célèbre concurrente.
