Un dernier village ardennais en province de Namur ; nous ne quittons pas les terres de schiste ni le pays du tabac, ni la vallée de la Semois, bien large et bien calme à cet endroit.
Ici, les séchoirs à tabac témoignent toujours de la culture et de l’industrie qui a fait vivre la région pendant longtemps. On est sur la rive gauche de la Semois, mais il est facile, en été, de traverser à pied sec, grâce à un joli pont de bois et de claies, que les courants plus violents de l’hiver imposent de reconstruire chaque année. Mais on peut se fier à sa solidité: autrefois, même les vaches le traversaient, paraît-il. Et la kayaks passent facilement dessous.
Laforêt est un village qui se parcoure évidemment à pied, depuis les abreuvoirs jusqu’au lavoir. Il ne faut pas hésiter à emprunter les petits sentiers et les ruelles étroites ; on pourrait être surpris par un personnage de légende, un nain, un «nûton» comme on dit chez nous, voire même l’un ou l’autre monstre… inoffensif.
On peut se loger dans les environs, dans quelques maisons d’hôtes ou dans les hôtels de Vresse-sur-Semois ou de Alle. Récréalle n’est pas loin, ni Ardois’alle qui illustre la vie des ardoisiers qui ont construit en schiste toutes les maisons de la région. Leurs vastes toits peu pentus témoignent d’un climat relativement doux avec peu de neige en hiver.
Pour notre prochaine visite, il faudra remonter la Semois sur des kilomètres, traverser Bouillon et sa forteresse féodale, avant d’atteindre Chassepierre, village tant aimé des artistes.
