La jolie vallée du Viroin englobe de nos jours quelques villages sous le nom de Viroinval ; nous sommes en province de Namur, dans la région de la calestienne, sous-région de la Fagne-Famenne, autrefois Principauté de Liège. C’est dans les villages environnants de Treignes, Fagnolle ou Oloy que notre célèbre écrivain régional, Arthur Masson, a fait naître son héros Toine Culot.
Le village de Vierves-sur-Viroin est situé dans la vallée, juste au nord du plateau calcaire situé à 300 m d’altitude et encore largement couvert de bois. L’artisanat traditionnel de l’endroit était la saboterie. Les pelouses calcaires qui recouvrent le plateau sont exceptionnelles pour leur biodiversité, avec des espèces rares sous nos latitudes.
De longue date, le village était une seigneurie protégée par la forteresse des comtes de Hamal. Les propriétaires du château ont fait construire un curieux et imposant mausolée octogonal dans le cimetière.
Le village possède encore un lavoir public: il n’en reste plus guère qu’une dizaine en Wallonie, surtout aux confins sud du pays. Ils sont heureusement tous classés de nos jours, témoin d’un mode de vie oublié: le lavoir était le Facebook de jadis, où circulaient les informations et aussi les ragots.
Les responsables du tourisme local ont eu la bonne idée de placer des panneaux dans tout le village, présentant la vie d’autrefois, et d’organiser (espérons-le lors de la prochaine belle saison) un circuit-découverte du village.
La région est frontalière avec la France: la Meuse se dirigeant vers Givet est toute proche, et nous sommes bien ici dans les Ardennes, comme le rappellent volontiers les habitants de tout ce petit pays.
