On en connaît tous, des prophètes. Comme par exemple ceux qui prévoient la mort dans l’année d’une personnalité de 88 ans. Si elle meurt effectivement, il passera pour un grand voyant, et si elle ne meurt pas, tout le monde aura oublié la prophétie. Dans le tourisme, c’est un peu différent.
Il y a un effet d’annonce qui n’est pas négligeable. Si c’est un grand média à l’audience internationale qui vous donne sa liste des dix destinations qui seront très prisées en 2022, cela va entraîner un effet de curiosité, de snobisme aussi: il ne faudrait surtout pas rater la future destination en vogue !
Mais on distingue tout de suite ceux qui s’y connaissent et ceux qui n’y connaissent pas grand-chose. Les premiers se baseront sur de l’info concrète: Dubaï marchera bien puisqu’il y a l’Expo. L’Extrême-Orient sera largement à la traîne: Chine, Japon, Australie mettent des barrières importantes à l’entrée dans le pays. En revanche, l’Égypte a tellement besoin du tourisme qu’on n’y parle pas de covid, et ça marche !
Les plus malins, ce sont ceux qui se renseignent sur les liaisons aériennes inédites. Ainsi on peut prévoir une forte augmentation sur Aruba et sur Maurice, par exemple, puisque Air Belgium ouvre des lignes vers ces destinations. La ville de Québec va faire un bond sur la marché français, grâce à la nouvelle liaison d’Air France. Et l’année prochaine, Vienne sera la destination à la mode si le train de nuit promis est mis sur les rails.
On peut aussi se dire que les Offices de Tourisme ont intérêt à créer ce genre de propagande, et je suppose que certains paient pour être déclarés destination favorite de 2022.
Et si rien de tout cela n’affecte réellement les statistiques du tourisme, on aura de toute manière oublié toutes ces prophéties dans un an. Alors, n’hésitons pas à jouer au prophète ! Mes gagnants prévus sont donc : Dubaï, Aruba, Maurice, Québec et Vienne. Rendez-vous dans un an… uniquement si j’ai bien prophétisé !