MSC Croisières: Objectif Une

Le CEO de MSC Croisières, Gianni Onorato, a reçu une quinzaine de journalistes belges, français, néerlandais, suisses et autrichiens, lors d’une conférence de presse à bord du MSC Fantasia. Il nous a parlé de ses objectifs.

Une compagnie en pleine croissance

Mr Onorato nous confirme que 11 nouveaux bateaux sont non seulement prévus, mais les bons de commandes sont signés ! Cinq d’entre eux arriveront dès 2019, dont un « monstre » pouvant accueillir 7000 passagers ! Il ne sera pas plus long que le Fantasia (333 m), mais plus large et sans doute avec l’un ou l’autre pont supplémentaire, d’après les rumeurs que nous avons glanées. Ce qui suscite évidemment la question : est-ce bien adapté à un marché comme la Belgique ?

Plus de passagers pour des prix plus bas

G.O. répond que dans tous les gros bateaux, les hôtes sont segmentés exactement comme dans une ville de taille équivalente. Certains veulent plus de loisirs et n’iront pas dans les restaurants de luxe, par exemple. Il y aura un vrai segment « famille ». Il est évident qu’il faudra apprendre à gérer un grand nombre de passagers, mais clairement cette dimension fera baisser les prix.

Il a deux types de bateaux différents en construction : ceux qui seront mieux adaptés pour le Nord de l’Europe, avec moins d’« open-decks » et ceux qui mettront en avant le côté « sun », tels le Seaside et le Seaview, qui iront aux Caraïbes.

Que représente la croisière dans le monde du tourisme ? msc-donorato

Le marché des croisières représente 23 millions de passagers dans le monde, dont 13 rien que pour les USA, 2 pour le Royaume Uni et 2 pour l’Allemagne. Le solde est donc de 6 millions pour le reste du monde. C’est clairement l’Europe qui détient le plus gros potentiel de développement : il y a bien plus à voir en Europe que partout ailleurs, il y a plus de ports, il y a plus de jours de vacances. Le nombre de bateaux en construction ne suffira pas à absorber l’augmentation prévue, et on ne parle même pas des marchés émergents, comme la Chine.

Quelle est l’influence des problèmes géopolitiques actuels ?

Il est vrai que, pour un temps encore, les escales d’Egypte, de Turquie et de Tunisie ne seront plus desservies. La Turquie n’est pas programmée pour 2017, pour la raison que 50% des bookings sont faits avant le 31/12. Mais quelles seront alors les nouvelles routes ?

La situation va s’améliorer, c’est une profession de foi. Nous avons pu redécouvrir des escales comme la Corse, la Sardaigne ou ce magnifique petit port de Saranda en Albanie. L’avantage des compagnies de croisières — et singulièrement de MSC —, c’est la flexibilité.

Comment se positionne MSC par rapport à ses concurrents ?

MSC Cruises est leader en Europe du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique du Sud. Nous ne cherchons pas le leadership absolu, nous dit G.O., mais on peut être leader dans l’un ou l’autre segment. Nous sommes probablement la compagnie de croisières la plus « globale », c’est-à-dire avec le plus de nationalités différentes. Par exemple, nous avons 150.000 clients Chinois.

Aux USA, la pénétration est difficile à cause du protectionnisme américain : MSC n’a pas de licence pour les Etats-Unis parce qu’elle n’est pas une compagnie américaine. Mais cela ne semble pas trop affecter le CEO, qui dit n’avoir pas besoin des USA aujourd’hui.

G.O. souligne aussi l’extrême importance des relations avec les transporteurs aériens. 230.000 clients arrivent dans les ports d’embarquement par avion.

Demain, nous donnerons la parole à Patrick Pourbaix, pour une vision encore plus proche de notre marché.

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