La 5G n’inquiète pas l’aérien en Suisse

Récemment, plusieurs compagnies aériennes américaines ont émis des avertissements quant à l’utilisation de la 5G qui pourrait engendrer des perturbations dangereuses pour le pilotage. Ce mercredi 19 janvier 2021, Emirates Airline annonçait une suspension de ses vols à destination de neuf destinations des USA, invoquant des «inquiétudes opérationnelles» liées au déploiement de réseaux 5G près de certains aéroports américains.

Emirates suspens ses vols sur 9 destinations

La mesure s’applique «à partir du 19 janvier 2022 et jusqu’à nouvel ordre», a précisé le transporteur de Dubaï dans un communiqué, citant neuf aéroports: Boston, Chicago, Dallas Fort Worth, Houston, Miami, Newark, Orlando, San Francisco et Seattle. Les dessertes de New York, Los Angeles et Washington ne sont pas concernées.

La FAA s’inquiète elle-même de possibles interférences entre les fréquences utilisées par la 5G et celles utilisées par des instruments de bord essentiels à l’atterrissage des avions dans certaines conditions météorologiques. L’autorité américaine de l’aviation a exigé des ajustements à ces projets, les opérateurs de téléphonie mobile AT&T et Verizon ayant finalement décidé de temporairement les retarder et renoncer à activer cette nouvelle technologie mercredi dernier.

Pas un problème de ce côté-ci de l’Atlantique

En Suisse et en Europe, il ne devrait pas y avoir de problème et les compagnies aériennes ne se disent pas inquiètes. «Jusqu’à présent, aucune perturbation n’a été signalée en Suisse ou en Europe», explique Philippe Horisberger, directeur suppléant de l’Office fédéral de la communication et responsable de la division Concessions et gestion des fréquences, cité par la RTS.

Les fréquences de la 5G sur sol européen sont inférieures aux normes américaines. Celles-ci se situeraient dans la bande de 3,5 à 3,8 GHz. Les radioaltimètres dont on parle fonctionnent dans la bande de 4,2 à 4,4 GHz, ce qui est relativement éloigné des normes appliquées en Suisse. En revanche, «les fréquences qui sont prévues à terme aux USA sont de 3,7 à 3,98 GHz, c’est-à-dire pratiquement 200 méga hertz plus haut», ajoute Philippe Horisberger.

Il précise encore que le sujet reste très sensible en Suisse et que le pays participe activement à de nouvelles études européennes sur le sujet. «Quand on parle d’aviation civile, il faut toujours être très prudents, la moindre perturbation pourrait avoir des conséquences catastrophiques », rappelle-t-il.

(CD)



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