L’Europe encore en échec

Les «slots», en français les créneaux horaires des avions, ont fait récemment les gros titres dans la presse, laquelle a bien expliqué aux profanes ce que c’était. Ce qui est alarmant, ce sont les chiffres annoncés.

Trois mille vols quasiment à vide pour Brussels Airlines, et peut-être 30.000 pour le reste du groupe Lufthansa… Et donc pareil pour tous les autres. Tout ça parce que l’Europe est incapable de gérer cette matière complexe avec bon sens. Ces fonctionnaires ont inventé une règle stupide, soi-disant pour favoriser la concurrence: si un slot accordé à une compagnie n’est pas utilisé au moins à 80%, il est retiré à cette compagnie et revient sur le marché au plus offrant.

Or entre-temps, ces personnes dans leur tour d’ivoire n’ont pas tout de suite aperçu l’arrivée d’un virus, qui a bloqué au sol des milliers d’avions. Bien sûr, l’Europe a réagi: elle a aimablement revu à la baisse le minimum d’exploitation. Mais cela ne suffit évidemment pas.

À l’étage au-dessus du Berlaimont, une autre DG s’occupe de l’environnement, et l’un de ses porte-paroles a récemment déclaré: «Soit l’aviation réduit son empreinte, soit nous réduirons l’aviation». Choquant, quand on sait que l’aviation ne représente que 3% des émissions nocives, et qu’on l’oblige en outre à voler à vide pour garder des slots. Oui, c’est choquant.

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