C’est l’histoire d’une complémentarité à trouver. L’Europe commence à se pencher sur le sujet (ce qui n’est pas un gage de réussite, avouons-le). C’est que d’une part il y a une évidente prise de conscience environnementale, et d’autre part il y a une forme de logique à supprimer des vols très courts quand on peut parcourir le même trajet en moins de 2h30 en train.
Généralement les gares sont situées au centre des villes, et les aéroports un peu ou nettement plus loin. Et comme les gestionnaires des aéroports demandent aux passagers de venir au moins 1h30 à l’avance, quand ce n’est pas 2 à 3 heures avec Ryanair, il est évident que le train est une alternative crédible.
Encore faut-il qu’il y ait une gare dans l’aéroport. C’est le cas à Paris CDG, à Bruxelles, à Amsterdam, à Francfort, à Genève. À Londres, c’est un métro qui se dirige uniquement vers la ville. À Charleroi, pas de train. On en parle, mais pour que cela se réalise, il faut trouver les budgets. Et on ne va quand même payer si cher pour faciliter la vie à des gens peu scrupuleux qui partent en vacances en avion !
Mais notre propos de départ était : une complémentarité à trouver. Et là, c’est du côté du train qu’on se tourne. En effet, le train, à l’exception des TGV, n’est pas fait pour les grands voyageurs. Même les TGV n’ont qu’une place relativement limitée pour les gros bagages, et il faut encore surveiller qu’on ne les emporte pas « par erreur » à chaque arrêt. Les trains «normaux» n’ont pas été conçus pour le transport de lourds bagages. Imaginez une famille de deux adultes et deux jeunes enfants embarquant dans un train avec 4 lourdes valises et un sac ou deux en plus: c’est l’enfer.
S’il faut que les trains s’adaptent à l’avion, il faut aussi que les aéroports s’adaptent au train. L’exemple vient de Schiphol : rien de plus facile, on sort du train et on est dans le hall des départs ou celui des arrivées. Mais à Paris, même quand on est francophone, quelle galère ! Selon le terminal, il faut encore trouver que faire, prendre un bus, toujours avec les bagages et les deux mouflets, bus qui arrive déjà quasi complet à votre arrêt, et vous n’êtes même pas sûr que c’est le bon ! C’est horriblement mal indiqué.
À Bruxelles, souvenons-nous que le train était jadis estampillé «Sabena» ! Et il avait été imaginé pour un enregistrement à l’Air Terminus du centre de Bruxelles: c’était très facile. Maintenant, c’est un train à supplément, qui est vraiment cher pour les 10 km à parcourir, dans un confort qui va du sommaire à l’inexistant. L’avantage, c’est qu’il ne faut pas se préoccuper du parking, ni surtout le payer ! Parce qu’après une semaine, la note atteint plus de 300 euros ! Il vaut mieux avoir de la famille et des amis !
Comme on le voit, il y a encore beaucoup de progrès à faire pour assurer une véritable intermodalité ; il faut repenser toute cette mobilité autour des gares et des aéroports. On évitera peut-être ce qui nous est arrivé lors de la construction de la «nouvelle» gare du Midi à Bruxelles. Quand, m’adressant au maître d’œuvre comme représentant des agences réceptives, je lui faisais remarquer que rien n’avait été prévu pour les autocars apportant ou venant chercher des groupes, il m’a été répondu: «Monsieur, on ne peut pas penser à tout !». C’est vrai, mais quand on ne connaît pas une problématique, on se renseigne auprès des professionnels, c’est la moindre des choses.
Cher M Dans
Entièrement d’accord avec vous, et particulièrement sur le dernier point: le mode ‘autocars’ est bien souvent oublié, our relégué au point le plus loin.
Outre la gare de Bruxelles Midi, même topo à Brussels Airport. Depuis la fin des années ’90, le parking autocars a été de plus en plus éloigné.
Vers 1996, le parking autocars se trouvait juse à la sortie du terminal, là ou se trouve le actuellement le terminus de la ligne STIB vers Evere et centre ville (cette ligne n’éxistait pas à l’époque).
Vers 2000, le parking autocars a été solidement reculé jusqu’à la zone qui sert actuellement « d’arrêt minute » pour les voitures. Celà est resté ainsi jusque vers 2017.
Depuis lors, le parking cars est devenu la fameuse nouvelle zone « arrêt minute » pour voitures, et le parking autocars a encore été réculé, vers ce qui était anciennement le « parking DHL ».
Les groupes devant se rendre au parking cars doivent suivre un long parcours, avec 2 séries de marches. Donc impossible pour les pousettes, chariots à bagages et chaises roulantes. Et horrible pour les personnes valides mais agées.
Dans la plupart des aéroports que je connais, lest autocars peuvent stationner juste devant le terminal: Barcelone, Genève, Tenerife Sud. Dans d’autres aéroports, comme Charleroi, c’est tour près.
Je ne connais aucun aéroport où les autocars sont relegués aussi loin.
Alors que les gens qui font l’effort de venir en groupe en autocar devraient être favorisés plutôt que punis…