Le projet de réaménagement de l’intérieur de la cathédrale a été présenté hier à la Commission Nationale du Patrimoine et de l’architecture, trente-deux mois après son incendie. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est «iconoclaste» et fait réagir comme au temps de la bataille d’Hernani entre classiques et romantiques. Mais aujourd’hui, c’est vers l’infini… et l’au-delà !
Le contenu du projet avait déjà partiellement fuité il y a quelques jours… en Angleterre. Et c’est pas triste. « C’est comme si Disneyland entrait dans Notre-Dame. », avait déclaré un architecte parisien au Telegraph, dans un article publié vendredi dernier. Et il dévoilait déjà quelques projets de rénovation de l’intérieur de la cathédrale, dont la réouverture est prévue en 2024, JO obligent.
Et il n’est pas le seul. Comme lui, plusieurs architectes qui ont eu accès au dossier (décidément, les voies du Seigneur sont de moins en moins impénétrables) décrivent auprès au journal britannique des propositions étonnantes, comme « un sentier de la découverte ». Celui-ci conduira les touristes à travers diverses chapelles à travers le monde. Des expositions ont aussi été annoncées autour de sujets divers et variés… dont l’environnement. Aux dernières nouvelles, la privatisation de l’édifice pour des soirées de lancement de produit n’est pas évoquée.
« Ce que l’incendie a épargné, le diocèse veut le détruire… »
C’est sous ce titre rentre-dedans que plus d’une centaine de personnalités, (dont Stéphane Bern, sauveur du patrimoine français, qui a eu également accès au dossier) ont apposé leur signature dans une tribune publiée dans Le Figaro dans la foulée des révélations d’outre Manche.
Car, il y a bien plus d’autres chose, jugez plutôt: des phrases lumineuses déclinées dans diverses langues (dont le mandarin) seront projetées sur les murs, transepts et autres croix d’ogive, la suppression de la majorité des confessionnaux dans les chapelles latérales, la mise en place «d’objets d’art contemporain qui dialogueront avec des tableaux anciens…», l’installation d’un nouveau système d’éclairage modifiable selon les saisons, et celle de bancs à roulettes illuminés de loupiottes qui remplaceront les vieilles chaises en bois… En attendant les éléments non encore divulgués… on tremble !
Et les paroissiens du diocèse de Notre Dame… ils en pensent quoi de tout ça ?
