«Nous avons besoin d’argent rapidement, nous avons besoin de cash», a déclaré Aletta von Massenbach, la présidente de la société FBB qui gère l’aéroport international de Berlin (BER), au journal berlinois Tagesspiegel.
Les liquidités dont disposent l’opérateur FBB, détenu par l’État, le land du Brandebourg et la ville de Berlin, lui permettent normalement de tenir «jusqu’au premier trimestre 2022», a-t-elle expliqué.
Mais, selon l’agence AFP, la société doit réaliser en plus un gros paiement pour le remboursement de sa dette en février, et a donc besoin d’aide rapidement pour son fonctionnement courant et éviter une faillite. D’ici à 2026, la société devrait recevoir en tout quelque 2,4 milliards d’euros de ses propriétaires publics.
L’aéroport maudit de la fière Allemagne, dont l’ouverture fut maintes fois repoussée en raison de multiples problèmes techniques et de soupçons de corruption, a jusqu’ici coûté plus de 6 milliards d’euros, trois fois plus que prévu.
Il a été inauguré l’an passé, après plus de huit années de retard, et a commencé son exploitation alors que le trafic aérien s’effondrait en raison de la pandémie de Covid-19. Il a de nouveau été critiqué récemment, après un chaos lors du week-end de départ en vacances d’automne, durant lequel des queues interminables se sont formées à l’enregistrement, empêchant des passagers de prendre leur vol, en partie en raison d’un manque de personnel.
Les médias rapportent d’autres problèmes récurrents, comme des poubelles qui débordent, des carrelages déjà endommagés et des ascenseurs ou escalators régulièrement hors service. Selon le Tagesspiegel, la direction de l’opérateur doit présenter des solutions pour régler les problèmes dans le courant de la semaine, et sa présidente, s’expliquer à ce sujet avec le ministre des Transports sortant, Andreas Scheuer.
(TI)