La parole ou l’écrit ?

Plateau de Gizeh au Caire - Égypte ©Herve Ducruet

Écrire est un métier difficile. Hier, j’ai innocemment dit que les hôtesses Alitalia étaient dans le plus simple appareil: cela laissait à penser qu’Alitalia volait encore avec des DC-3, voire des planeurs.

Dans le PagTour d’hier encore, on a écrit « l’île de Pacques », avec un C, ce qui tend à prouver que, pour certain, le Q ne suffit pas. Parfois, une incongruité est faite exprès, mais le lecteur ne s’en rend pas toujours compte. Ainsi, parlant du comportement intelligent des animaux lors du brame du cerf (c’est la saison !), j’ai pu lire l’expression « smart-faune ».

En Égypte, j’ai entendu un jour un enfant demander, devant les pyramides, où étaient les gares. Comme nous étions étonnés, il nous dit : « Ben oui : les six gares du pharaon ». Quand c’est écrit, on voit tout de suite où est la méprise, mais pour un gamin de 5 ans qui ne sait pas encore lire, ce n’est pas évident de faire la part des choses.

Même pour des adultes, ce n’est pas évident. Si je vous écris mille cinq cent quinze, cela ne provoquera sans doute rien chez vous. Mais si j’écris 1515, je suis certain que la plupart d’entre vous se dira : Marignan ! Ce qui nous ramène au tourisme… Car combien parmi vous savent où se trouve Marignan ?

Cela rime avec Cucugnan, et pourtant, rien à voir. Marignan s’appelait jadis Marignano en Italie, une ville à 16 km au sud-est de Milan, mais vous ne la trouverez plus sur une carte. Aujourd’hui, elle s’appelle Melegnano. Un truc des Italies pour effacer une défaite ?

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