Pourquoi ne pas participer à cet important colloque ? Le panel des conférenciers, invités et participants est vraiment important, et c’est sans doute la première fois que l’on va discuter ouvertement des problèmes du tourisme en matière de respect de notre planète. Quels sont donc ces problèmes ? Si vous ne les avez pas encore remarqués, il est temps de vous mettre au parfum… avant que cela sente trop mauvais !
Le tourisme et le choc des cultures
Exporter pour quelques jours, quelques semaines, nos habitudes occidentales, nos usages, dans des pays qui ont des traditions fort différentes des nôtres ne peut se faire sans un minimum de réflexion. On pense immédiatement aux différences entre traditions musulmanes et judéo-chrétiennes, les plus évidentes.
Ne pas respecter ces traditions locales contribue à donner de nous-mêmes une image de débauche ou de dépravation qui finit par susciter la haine. Pour des peuples qui, à tort selon nous, enferment la femme dans un carcan de lois et d’usages qui nous paraissent absurdes et scandaleuses, voir des femmes en bikini très réduits sur leurs plages est vu comme une sorte d’outrage, voire même un sacrilège.
Mais c’est seulement l’exemple le plus frappant, il y en a d’autres. Certains comportements peuvent, à l’étranger, sembler outrancier aux autochtones, notamment le bruit, la vitesse, les beuveries, le non-respect de leur sommeil ou même de leurs propriétés. Et la conséquence est un « tourism bashing » très dommageable.
Le changement climatique
On doit en parler, bien sûr. Que l’on soit d’accord ou non sur ses causes et son impact, il est devenu incontestable. Nous avons vécu des inondations catastrophiques qui ont lourdement impacté notre tourisme régional, mais que dire alors des ouragans et autres tornades, quel que soit le nom qu’on leur donne ?
Que dire des gigantesques incendies qui frappent partout dans le monde, contribuant à des émissions terribles de CO² et à la désertification ? Que dire aussi de la pollution marine avec nos déchets plastiques qui sont extrêmement nuisibles pour la faune et la flore marine ?
Faune et flore terrestres sont également touchées, notamment par la déforestation, les incendies et la pollution. Des plages s’érodent, les récifs coralliens sont endommagés. Et le touriste, que fait-il devant tout cela ? Il cherche d’autres endroits encore où exporter ses terribles habitudes, étendant sans arrêt l’emprise de l’homme sur la Nature.
Le covid-19 et l’emploi
On en a assez parlé, on l’a vécu, on en sort très lentement et difficilement. Mais l’impact de cette pandémie sur le tourisme a été gigantesque et a coûté des millions d’emplois à travers le monde. L’emploi : un élément essentiel, incontournable du tourisme qui est pour beaucoup de pays la première source de revenus. Sans tourisme, ces pays seraient beaucoup plus pauvres, et donc le tourisme contribue à la répartition des richesses.
La gestion de l’eau
On l’oublie souvent, mais c’est un des problèmes majeurs suscité par le tourisme. Alors que dans nos pays, il suffit d’ouvrir un robinet pour avoir de l’eau le plus souvent potable et en quantité, dans les pays plus chauds, l’eau est rare ! Pas question, comme chez nous, de faire tourner des arroseurs à longueur de journée sur des terres agricoles.
Les agriculteurs des pays chauds se partageaient l’eau en toute équité, et tout à coup ils se sont vus passer au second plan : l’eau devenait nécessaire en priorité pour remplir les piscines, pour faire fonctionner les chasses et les douches, pour rafraîchir et nettoyer les rues. Il a fallu construire des barrages et pomper dans les nappes phréatiques de façon dramatique.
Les sports d’hiver menacés
Les trop faibles précipitations de neige, couplées au recul des glaciers dû au réchauffement climatique font que les vacances d’hiver à la neige sont très menacées. On en est à couvrir les pistes avec de la neige artificielle. Et ce n’est qu’un des enjeux de ce type de vacances, l’autre étant la détérioration des paysages alpestres, par exemple.
Pas de tourisme sans transport
Et c’est évidemment un autre problème qui vaudra des échanges intéressants. Tous les transports polluent, même le vélo, même la marche à pied, puisque qu’il faut produire des vélos, que beaucoup utilisent maintenant des batteries à recharger, et il faut aussi produire des chaussures de marches dans des pays où les lois sociales sont loin d’être comparables aux nôtres.
Conclusion : participez, tant qu’il est temps
Voilà tout un tas de problèmes sérieux causés par -ou liés d’une manière ou d’une autre au tourisme. Si nous n’y prenons garde, si nous n’en sommes pas conscients, d’autres lobbies agiront, et finiront par imposer leurs vues souvent dogmatiques et néfastes pour nos métiers. Alors en prenant conscience de ces problèmes et en cherchant dès maintenant des solutions pour l’immédiat et le futur, nous pourrons peut-être sauver l’une des plus belles activités humaines : voyager ! pour le plaisir, pour la découverte, pour les échanges, pour la paix dans le monde.
Participez à A World for Travel, les 16 et 17 septembre, à Evora ou encore gratuitement en ligne.