Alors que la mobilité est devenue un sujet de société, du moins dans les villes, elle est au contraire une donnée essentielle pour le nouveau touriste. Celui-ci a envie de bouger, c’est incontestable, et tout est bon pour pratiquer l’itinérance : aller voir des amis ou de la famille, participer à un événement, ou tout simplement changer d’air pour quelques jours. Les LCC (compagnies low-cost) ne sont évidemment pas étrangères à l’apparition de cette nouvelle forme de tourisme.
L’agent de voyage n’est pas franchement invité à participer, d’une part parce que le phénomène touche surtout les jeunes qui ne voient aucun intérêt à passer par une agence, et d’autre part parce que l’itinérance répond souvent à une pulsion de dernière minute, où rien n’est vraiment organisé.
Les nouveaux hébergements
Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. Les nouveaux hébergements couvrent plusieurs domaines : les logements « collaboratifs » basés sur l’échange entre propriétaires ; les habitations partagées ; les logements alternatifs tels que les offrent les yourtes, cabanes dans les arbres, igloos, et tant d’autres ; et aussi les logements plus classiques dont la commercialisation a subi une véritable révolution ! C’est évidemment d’AirBnB que l’on parle, et plus largement de plateformes plus ou moins fiables.
Et nous pensons que, a contrario, c’est bon pour l’AGV ! Simplement parce que le nombre d’expériences désastreuses sur des sites non vérifiables créés par des escrocs est telle que les clients échaudés, voire lésés, ont compris le message : ce qu’une agence de voyage offre la plupart du temps, c’est une forme de sécurité, parce que ses canaux d’achats sont vérifiés.
Nouveaux types d’hôtels
Dans cette catégorie des nouveaux hébergements, l’hôtellerie, malmenée par des initiatives comme AirBnB, se réinvente. On voit apparaître des hôtels de style très novateur. Fini le tailleur noir ou le costume-cravate, place à des tenues relax et modernes.
Finie la réception traditionnelle derrière un comptoir, place à l’accueil un peu où l’on veut, au bar par exemple, ou dans un espace de salon. L’imagination est au pouvoir dans l’hôtellerie contemporaine, et cela méritera bien un article dans une prochaine édition.
(À suivre)
