Non seulement tous les goûts sont dans la nature, mais en plus la Nature offre une énorme variété de sites, et l’Homme offre une toute aussi énorme variété d’infrastructures. Cette diversité ne va pas sans une hybridation de l’offre. Par exemple, les stations de ski deviennent aussi des lieux de villégiature d’été, pour randonneurs ou vététistes et pour les familles. Ou encore des hôtels et même des clubs offrent leurs services hors saison pour le segment MICE. On se rappelle d’un congrès UPAV au Club Med de Royan… La diversité est certainement à l’avantage de l’AGV créatif.
L’éco-tourisme
On l’appelle aussi « tourisme vert » ; il se distingue légèrement du « tourisme nature » en ce qu’il a un aspect plus politique, voire même militant. Il incite à découvrir des sites naturels mais surtout à les respecter et à respecter les populations locales. On ne peut qu’applaudir, évidemment, si ce n’est que qu’il faut se méfier ! Souvent derrière de beaux intitulés se cachent des intentions de marketing pur. C’est un peu comme l’usage du label Bio, dont on peut se demander s’il n’est pas une marque et rien d’autre.
Il est évident que le réchauffement climatique que nous connaissons, quelle qu’en soit les causes, incite de plus en plus de candidats voyageurs à choisir une forme d’éco-tourisme. Mais voyager pollue, nous dit-on. Rester chez soi aussi, dans une moindre mesure. Alors considérons que l’éco-voyage est un apprentissage au respect, de la nature et des gens. Ce serait déjà une belle avancée…
Volontaires de tous les pays…
L’éco-volontariat est certainement une belle idée, très anglo-saxonne au départ. Il s’agit de prendre des vacances « utiles » en s’engageant auprès d’une association pour rendre gratuitement des services à des communautés locales ou à des sites, par exemple en nettoyant des plages. Nous connaissons un DMC marocain, S’Tours, spécialisé dans les voyages à motivation, qui demande à chaque client de passer quelques heures en éco-volontariat : c’est une façon habile de récupérer une clientèle qui sans cela n’a pas besoin d’un AGV. Les clients sont invités soit à planter des arbres, soit à repeindre une école de village, par exemple. On peut aussi qualifier ces pratiques de « voyages éthiques », lesquels peuvent commencer par une réduction volontaire de son empreinte énergétique. Il y a tant à faire dans ce domaine, et l’AGV a un rôle éducatif à jouer auprès de ses clients. Parfois, ça marche, il faut essayer.
Le morcellement
On parle ici de l’émiettement du temps consacré aux vacances. Quand naguère on partait durant 3 semaines sur une destination pour avoir de bonnes, longues vacances, de nos jours on préfère souvent morceler le nombre de jours octroyés, et partir plusieurs fois sur l’année. Ce n’est évidemment pas du goût des plus intégristes, mais qu’est-ce que ça fait du bien de couper l’année en plus petites périodes se terminant par un city-trip, ou un court séjour au soleil ! On peut même se demander si le travail à distance tel qu’il est promu actuellement ne va pas encore accentuer cette tendance, puisqu’on peut tout aussi bien travailler de chez soi comme d’un lieu de séjour à l’étranger (enfin, pas toujours !). Ce morcellement des congés est certainement à l’avantage de l’AGV, qui voit ses clients revenir plusieurs fois sur l’année. A moins qu’ils ne fassent tout par eux-mêmes… C’est là qu’il faut offrir du neuf !
(À suivre)