La crise du coronavirus a encore détérioré les conditions de travail des employés de Ryanair, a déploré hier la CNE. Le syndicat chrétien des employés communique à l’occasion de la journée internationale du personnel de cabine, célébrée le 31 mai.
Fortement touché par la fermeture des frontières dès le début de la crise, le secteur de l’aviation a eu massivement recours au chômage économique.
Chez Ryanair, les travailleurs ont dû se contenter d’allocations « au rabais » car leur employeur n’a « jamais correctement déclaré (ses travailleurs) à l’ONSS (Office national de Sécurité sociale, NDLR) », selon le syndicat.
« Pour ceux d’entre nous qui ont dû assumer quelques vols, aucun protocole sanitaire n’a été établi », poursuit l’organisation syndicale. « Si les passagers doivent montrer patte blanche pour monter dans un avion, il n’en est pas de même pour nous. Malgré des recommandations européennes concernant le service à bord, notre employeur a continué à exiger de nous que nous assumions le service à bord comme s’il n’y avait jamais eu de crise, avec pour tout matériel de protection, quelques masques en tissu non homologués. »
La CNE juge cette situation inacceptable et appelle les instances européennes à faire respecter la sécurité sanitaire à bord des avions.
Le syndicat rappelle que le personnel de bord n’est pas constitué « d’employés commerciaux » comme le prétend Ryanair, mais bien de « membres du personnel de cabines chargé d’assurer la sécurité et le bien-être des passagers ».
(Avec AFP)