De deux choses l’une…

Plage de Nusa Dua à Bali – Indonésie ©Hervé Ducruet

Bien qu’encore partielle, la levée de nombre d’interdictions décidées en riposte à la pandémie a jeté des millions de gens sur les routes, dans les gares et les aérogares à l’occasion de ce premier long week-end de mai. Il ne faut pas se leurrer: la fameuse « distanciation sociale » avait peu de chances d’être respectée et les masques risquaient fort d’être jetés aux orties.

Dès lors, de deux choses l’une : ou bien le nombre de cas de Covid-19 va exploser, les hôpitaux vont être débordés et un nouveau confinement va nous être imposé. Ou bien — et c’est évidemment ce qu’il faut souhaiter — il ne se passera rien du tout et on aura démontré que toutes les mesures de confinement, comme l’interdiction des voyages et la fermeture des bistrots et restaurants, n’auront servi rigoureusement à rien. Seulement qu’à abattre des pans entiers de l’économie, sacrifier la jeunesse et endetter les citoyens pour plusieurs générations.

On objectera que c’est grâce à la vaccination que la pandémie recule. Et on ne peut bien sûr que s’en réjouir. Pour autant, la manière dont les gouvernements ont réagi, et pour des raisons diverses, reste en travers de la gorge des infirmières comme des coiffeurs, des chauffeurs de taxi comme des agents de voyage ou des garçons de café, et on en passe. Encore une chance que des élections n’ont pas lieu la semaine prochaine, puisque les électeurs ont paraît-il la mémoire courte…

Le paradoxe indien

En attendant, le monde constate, hébété, la progression de la pandémie dans les autres pays. En Inde, par exemple, où le nombre de morts a maintenant dépassé les 250.000.

C’est évidemment tragique, mais a-t-on bien vu que cela ne représente en fait qu’un taux de mortalité de moins de 0.2 % de la population ? Soit moins qu’en Belgique ou en France.

Dans l’immédiat, le sous-continent indien a deux autres problèmes : la pénurie d’oxygène, pour venir en aide aux malades du Covid en soins intensifs, et la pénurie…de bois, pour organiser l’incinération de ceux pour qui nul ne peut plus rien.

Une double peine, en quelque sorte, pour la plus grande démocratie du monde qui s’en serait bien passé, elle qui dispose d’un corps médical des plus compétents et figure parmi les premiers producteurs de vaccins au monde.

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