L’échouage de l’«Ever-Given» survenu dans la nuit de mardi à mercredi dans le canal de Suez entraîne des embouteillages massifs de navires et d’importants retards de livraison de pétrole et autres produits commerciaux. On n’avait pas besoin de ça… Mais ce n’est juste qu’un retour de boomerang !
Malgré toute l’armada de dragueurs et autres remorqueurs dépêchés sur place, rien à faire pour dégager sa proue fichée dans le sable du désert. Selon certains experts, il va falloir attendre les grandes marées d’équinoxe prévues lundi 29 et mardi 30 mars prochain pour bouger ce monstre de 400 mètres de long (plus haut que la Tour Eiffel) et pesant 220.000 tonnes.
Le commerce mondial s’enlise
L’essentiel du trafic de marchandises entre l’Asie et l’Europe emprunte le canal depuis les travaux d’agrandissement de 2015 qui l’autorisent à accueillir des géants des mers comme l’«Ever-Given».
Selon l’agence Bloomberg, les 50 navires de toutes sortes qui l’empruntent quotidiennement représentent une valeur cumulée de près de 10 milliards de dollars. A l’heure où vous lirez cet article, on en sera à 20 milliards immobilisés dans le Golfe d’Aden… Petite réflexion en passant: ce sont autant de cibles immobiles pour une attaque terroriste dans une région où ils sont légion. Ce vendredi, ils seront 150 bateaux, cargos, vraquiers, pétroliers et porte-conteneurs à attendre… Jusqu’à quand?
Peter Berdowski, le PDG de Boskali, la société néerlandaise chargée de la remise à flot, a déclaré qu’il était trop tôt pour dire combien de temps l’opération pourrait prendre. « Nous ne pouvons pas exclure que cela puisse prendre des semaines, selon la situation », a-t-il déclaré à la télévision néerlandaise. L’addition quotidienne sera facile à faire même on n’est pas bon en maths…
Quel sera le prochain avatar ?
Après la Covid-19, cette petite bactérie minuscule qui a stoppé le commerce mondial en 2020 et l’impacte encore en ce début d’année, un seul bateau, gigantesque certes, vient en renfort pour paralyser le trafic commercial entre l’Europe et l’Asie… Quand ça veut pas, ça veut pas. Comme disait Jacques Chirac, un expert : « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ».
Dans cette optique, quel sera le prochain avatar qui va nous tomber sur la tête ? Un satellite surchargé de missiles nucléaires qui va se crasher sur notre planète, le réchauffement climatique qui va faire fondre la glace millénaire et libérer des virus oubliés dans le «permafrost» sibérien qui dormaient tranquillement bien au froid… et qu’on croyait éradiqués… En ce moment, il ne fait vraiment pas bon vivre sur terre. Mais c’est quand même mieux que d’aller habiter sur Mars…
Cette situation (pas encore ?) dramatique me rappelle une phrase prononcée par Bob Kennedy après l’assassinat de son président de frère à Dallas : « Il y a quelqu’un là-haut qui ne nous aime pas ». Il fut abattu cinq ans plus tard. Espérons qu’il ne nous fera pas autant de temps pour dégager le bateau, anéantir la Covid-19 et gérer toutes les autres sauterelles destructrices en attente comme autant d’épée de Damoclès qui pèsent sur nos têtes… Et que nous avons générées… C’est pas gagné !
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » François Rabelais