Découverte-Destination (16) : Niué

C’est un pays presque indépendant, reconnu par les Nations Unies: sa reine est la reine de Nouvelle Zélande, c’est-à-dire Elizabeth II. Encore une île du Pacifique, me direz-vous. Oui, mais rassurez-vous, il n’en reste plus qu’une quinzaine, et reconnaissez qu’on les connaît très mal! Celle-ci est située à 500 km au Sud des Samoa américaines, et à peine à 2.400 km de la Nouvelle Zélande.

C’est le Capitaine Cook, qui donna son nom à quelques îles « voisines », qui découvrit Niué en 1774. Il eut quelques problèmes pour débarquer : les habitants n’en voulaient pas. Et comme ils se teignaient le visage et les dents avec une banane rouge locale, ils passaient pour des monstres sanguinaires, aussi Cook appela cette île l’île Sauvage.

En 1900, le Royaume Uni la déclare protectorat et en confie la gestion à la Nouvelle Zélande jusqu’en 1974. C’est l’année d’un référendum qui laissait un triple choix aux habitants: l’indépendance, l’autonomie ou l’annexion totale à la Nouvelle Zélande. Et c’est l’autonomie qui fut choisie, donnant un semblant d’indépendance tout en continuant à profiter des subventions de l’île-mère, puisqu’il n’y a vraiment rien à tirer, économiquement, de cet atoll, si ce n’est la pêche et la noix de coco.

Cependant, Niué ne manque pas de charmes touristiques. La côte est sauvage et rocheuse dans sa plus grande partie, avec même des sortes de fjords et des grottes marines spectaculaires. Pas de port pour les gros navires, mais on peut accoster en quelques endroits avec des petits bateaux, à condition de passer par le seul chenal existant dans la barrière de corail.

En revanche, il y a bien un aéroport proche de la capitale, Alofi, une ville de 600 habitants. Pas de transport public non plus : les embouteillages ne font pas peur aux 1700 habitants de l’île, même lorsqu’ils vont acheter le matin l’un des 3 journaux locaux ! Le véhicule le plus courant est le vélomoteur. Seul le Vatican est moins peuplé.

Excellente chose pour le tourisme, Niué accorde une grande importance à l’environnement, et possède plusieurs réserves naturelles. Les mammifères présents n’y sont que par l’apport humain : chiens et chats, et aussi des cochons. La seule espèce endémique est une chauve-souris, appelée renard volant. La mer aux eaux si bleues est le refuge de splendides anémones de mer, mais aussi hélas d’un serpent venimeux, le katuli. Cela n’incite pas à la baignade…

À la pureté de la mer, il faut ajouter celle du ciel : aucune pollution atmosphérique ! Aussi l’île fut labellisée Communauté du ciel étoilé, et même Sanctuaire international du ciel étoilé. On ne peut pas dire que ce soit le cas chez nous…

Les observateurs du ciel, amateurs éclairés (même la nuit) sont de plus en plus nombreux. Ils achètent aussi les timbres, très prisés des collectionneurs, et fondent quelques fois des sociétés off-shore, tellement intéressantes pour ceux qui veulent échapper au fisc de leur pays. Il est bien rare qu’un inspecteur se voit offrir le ticket jusque là pour effectuer un contrôle…

Il ne serait d’ailleurs que l’un des 3000 visiteurs annuels de l’île, séjournant à l’hôtel Matavai, le seul de l’île, assez attirant, construit en terrasses au bord de mer. Il est réservable sur Booking, et il y a la cote tout à fait appréciable de 8,5. Et le Wi-Fi est gratuit ! Comme sur toute l’île, d’ailleurs. C’est ce qui attire les possesseurs d’une adresse .nu. Franchement, si vous aimez la paix, je vous recommande la destination, et cet hôtel sans hésiter.

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